L'exposition « Decade », qui ouvrira ses portes du 19 avril au 17 mai prochain, à la Galerie 38, explore dix ans de croisement entre la peinture et la sculpture. Signée par Fathiya Tahiri, l'une des artistes marocaines les plus plébiscitées à travers le monde, cette rétrospective est pensée telle une collection majeure de peintures et de sculptures, totale expression créative et riche de l'art de cette artiste qui revient sur ses dix dernières années de création. Fathiya Tahiri expose donc sa décennie artistique dans son pays, le Maroc, auquel elle emprunte la source de son inspiration. « Pour cette exposition, je vais tenter de traduire comment naissent en moi mes pulsions créatives et créatrices. Les processus de création des deux disciplines, la peinture et la sculpture, sont distinctes », explique -t-elle. A travers, un parcours en dix actes, elle souligne : « C'est un anniversaire, bien précieux pour ma créativité, représentant le moment où mon travail a rencontré la reconnaissance à Venise, en 2002», année durant laquelle Tahiri a eu sa première consécration au Musée Correr sur la Place Saint-Marc à Venise. Qui n'a pas rêvé du souvenir vivace, laissé par le charme de la mythique ville d'eau, de son allant vénitien, de la force de ses chansons entonnées sur la célèbre « piaza », des visages colorés, croisés lors de son éternel carnaval ? Des âmes errantes aux abords de sa gare, en phase avec la marche effrénée du monde… En mouvements Fathiya Tahiri expose sa décennie artistique dans son pays auquel elle emprunte la source de son inspiration. Aussi, les travaux de Fathiya Tahiri incarnent tour à tour, la passion, la puissance. Ils repoussent sans cesse les limites d'un univers original de mondes alliant expressions uniques et captivantes. Au fil de ces dix dernières années, Fathiya Tahiri s'est attachée à explorer de nouvelles formes et une vaste palette de couleurs, tout en laissant libre cours à ses émotions et à sa sensibilité. Cette recherche des plus abouties la conduit à la Biennale de Venise en … (texte manquant voir avec l'auteur !). Parmi eux, Achille Bonito Oliva voit dans ses œuvres « la force d'un nomadisme franchissant toute frontière, au carrefour entre l'Orient et l'Occident ». Des œuvres « où il est possible de se déplacer afin d'explorer, à travers ses propres formes, une réalité à la fois visible et structurelle, en mouvement continu : une dynamique des choses, conjuguant la vie et la mort, que seul le mouvement excellent de l'art peut intercepter ». La Galerie 38 propose ainsi, aux visiteurs une véritable immersion dans l'univers de l'artiste dans lequel « le macrocosme et le microcosme, l'universel et le particulier, l'équilibre et le déséquilibre, la symétrie et la dissymétrie sont les maîtres mots ». « Les œuvres de Fathiya Tahiri créent un langage imaginaire où sa chatoyante et franche palette de couleurs et ses formes contrastées révèlent sans trancher», « une lutte visuelle constante, une altération entre figuration et imagination,mythologie, réminiscence et modernité », confie Pearl Lam, grande figure de l'art contemporain en Chine. Entrée en peinture comme en enfance, naturellement, Fathiya Tahiri réalise ses travaux depuis son plus jeune âge. Elle sculpte diverses matières : argiles, terre, tissus, bougies. Et n'a que 15 ans, quand elle signe ses premiers dessins. En 1986, elle ouvre son cabinet d'architecture à Rabat, et pense de grands projets dans plusieurs ville marocaines. Gageons, que « Decade » attirera de nombreux visiteurs et suscitera un vif intérêt.