Courir est une passion. Mais courir dans un désert est un rêve. La 27e édition du Marathon des sables n'est pas qu'une simple compétition. Chaque coureur a ses raisons pour faire le déplacement au Sud marocain et venir s'aventurer dans le désert. Un terrain difficile même pour les autochtones. Les 887 compétiteurs le savent d'ailleurs. Quelques-uns sont ici pour la énième fois, d'autres découvrent. Et la découverte commence dès leur arrivée. On l'appelle Hollywood du Maroc. Cette fois, elle ne reçoit pas de réalisateurs, ni d'acteurs, mais des marathoniens. Ils sont obligés de passer par cette cité, le temps de se reposer, s'informer et se ravitailler pour tracer leur route en direction du 1er bivouac, le lieu du grand rassemblement, à quelques kilomètres de Tazarine. Premier bivouac 887 compétiteurs ont répondu présents à cette 27e édition du Marathon des sables. Arrivés sur les lieux, le travail peut commencer : installation des tentes, du service de presse, de la clinique, des stations satellite d'envoi d'images et du restaurant. Un service assuré par JDB, un habitué de la compétition. Dans ce lieu, qui est un petit village mobile se déplaçant à chaque étape, la nationalité ne compte plus. Le melting-pot est roi. Japonais, finlandais, anglais, français, italiens, espagnols, et autres se sentent comme chez eux. Pour en arriver là, il a fallu un travail en amont, « de quatre à cinq mois » selon le représentant du ministère du Tourisme, Mohamed Belemlih, qui coordonne tout le travail avec les organisateurs. Au début, comme pour chaque procédure, il faut remplir des papiers, envoyer des documents, avoir des autorisations pour la réussite de cet événement. D'autant plus que les officiels marocains ont toujours été présents pour faciliter la tâche des organisateurs. Présence militaire renforcée Hier, la première étape, longue de 33,8 Km, a vu la participation du tenant du titre Rachid Morabiti et de son mentor Mohamed Ahensal, quatre fois champion du marathon. Avant de prendre part à la course, les participants ont tous effectué des tests médicaux samedi matin. Ils ont pris aussi leur dernier repas, puisque l'habitude et le règlement veulent qu'ils soient en autosuffisance alimentaire pour toute la durée du marathon.Un tel événement avec un tel nombre d'étrangers nécessite une sécurité sans faille. Pour cela, les organisateurs font appel aux gendarmes ainsi qu'aux forces armées royales surtout ceux du 5e RIM venus d'Errachidia et du 9e RIM en provenance de Ouarzazate. Ils assurent la sécurité et sont chargés également du ravitaillement du bivouac en eau potable et des 4X4 en gasoil. Au total, 21 camions sont chargés de ces opérations. Les militaires sont chargés d'assurer, de loin, la sécurité des coureurs puisque le marathon passe des fois à quelques encablures des frontières maroco-algériennes.