Persistance de nuages bas dans le ciel des relations entre le PAM et l'Istiqlal. Un communiqué de la dernière réunion du bureau du Conseil national du Tracteur ne déroge pas à cette règle. Il y est notamment question des «préparatifs» aux prochaines élections de 2012 qui ne doivent pas reléguer aux seconds plans les «responsabilités» du gouvernement de Abbas El Fassi et de ses «engagements pris lors de sa déclaration devant le Parlement en 2007». Côté istiqlalien, toute préparation à l'échéance 2012 est considérée comme avant l'heure. Abbas El Fassi, le SG du parti, à l'occasion de la désignation de son fils, Fihr, à la tête de la formation politique à Casablanca, a confirmé cette thèse défendue par nombre d'istiqlaliens. Dans le communiqué de la réunion du 24 mars, le PAM dit rester dans l'opposition «responsable». Un terme que la direction du Tracteur utilise à souhait depuis son basculement dans les rangs de l'opposition et ce afin de se démarquer de l'opposition du PJD. Force est de constater que l'alignement de Abbas El Fassi sur les décisions controversées de Hamid Chabat, le maire de Fès, interdisant la commercialisation des boissons alcoolisées, continue de peser négativement sur les relations entre les deux partis. Depuis cette date, le PAM a changé radicalement de ton. Ses critiques envers l'action du gouvernement se font de plus en plus virulentes avec en perspective de belles empoignades entre des ministres de l'équipe El Fassi et des députés ou conseillers du groupe PAM dans les deux Chambres du Parlement marocain. Dans le communiqué de la réunion du 24 mars, le PAM dit rester dans l'opposition «responsable». Un terme que la direction du Tracteur utilise à souhait depuis son basculement dans les rangs de l'opposition, voilà presque une année, et ce afin de se démarquer de l'opposition du PJD. Par ailleurs, en réponse à Abbas El Fassi qui avait déclaré à Casablanca que les alliances de son parti se font d'abord à l'intérieur de la Koutla et ensuite dans la majorité gouvernementale, le PAM entend privilégier la coordination. Un autre point qui différencie les deux grandes formations en nombre de sièges au Parlement et de sièges glanés lors des communales de juin 2009. Seulement ces divergences étaient bien tapies avant qu'elles ne surgissent lors de la session de février du Conseil de la ville de Fès