Nourredine Tislaghani expose ses dernières photographies jusqu'au 29 février au Musée de Dar Bellarj à Marrakech. L'exposition regroupe des installations artistiques audiovisuelles, des photographies et un film sur le rituel de la Deqqa. Plus d'une trentaine de photographies, alternant le moyen et le grand format, dressent une galerie des portraits des maîtres de l'art de la Deqqa. Des instantanés qui figent pour notre plus grande joie des moments uniques du rituel tel que l'œil de l'artiste a su merveilleusement les capter. à côté de cette galerie de portraits, les photos de Nour Eddine Tilsaghani fixent aussi tous les signes qui, en amont et en aval, accompagnent le rituel : fabrication et achat de la tâarija,l'achat des costumes pour les enfants dont c'est la fête, achat des jouets et de fruits secs. Autant de signes qui disent la fête à leur manière et concernent aussi les catégories sociales qui, pour rien au monde, ne renoncent à cette tradition festive. Un documentaire complice Le film documentaire, produit par Dar Bellarj, est consacré au rituel de la Deqqa. Il entraîne le spectateur dans la magie de ces moments où tout se joue sur la justesse d'une note. Les images, le cadrage, les angles de prise de vue, la justesse des lumières et du son témoignent de la grande complicité entre l'artiste, enfant de cette ville et les artistes de la Deqqa. Il filme en complice et non en œil étranger et distant. Les séquences de la Chaâla ajoutent au charme du film qui célèbre les feux de musique et de joie. Nour Eddine Tilsaghani, professeur à l'ESAV et réalisateur indépendant pour une chaîne de télévision internationale, a déjà réalisé de nombreux courts et moyens métrages, des vidéos artistiques ainsi que des expositions photo au Maroc et à l'étranger.