Retraite du CDH à Rabat : Mise en avant du rôle pionnier du Maroc    Le Panama suspend ses relations diplomatiques avec la pseudo RASD    HCP : l'IPC augmente de 0,7% en octobre    Démantèlement d'une cellule terroriste affiliée à Daech au Sahel dans une opération conjointe entre le Maroc et l'Espagne    Missile balistique russe : réunion Otan-Ukraine mardi à Bruxelles    Premier League : Pep Guardiola continue l'aventure avec Manchester City    Botola Pro : Trois derbies prometteurs au programme de la 11e journée    Toulouse FC : Zakaria Aboukhlal, la renaissance d'un lion prêt à affronter le PSG    Le MSPS lance "Riaya 2024/25" au profit des zones touchées par le froid    Les températures attendues ce vendredi 22 novembre 2024    Le temps qu'il fera ce vendredi 22 novembre 2024    Jusqu'à 10 ans de prison pour les atteintes au patrimoine    Qui est Boualem Sansal, l'écrivain algérien porté disparu qui a dénoncé l' »invention du Polisario par les militaires »?    Mohamed Ould Errachid met en avant les efforts du Maroc dans la promotion de l'égalité et de la parité entre les hommes et les femmes    Des partis marocains appellent à l'application de la décision de la CPI contre Netanyahu et Gallant    Ouahbi : "La transformation digitale, un des grands défis actuels de la profession d'avocat"    La COP29 prolongée, en l'absence d'un compromis    Présidentielle en Namibie. Un moment décisif pour la SWAPO    L'UE n'a pas fini d'analyser les arrêts de la CJUE excluant les produits Sahara    Nouvel élément dans l'affaire de viol : la victime auditionnée à Casablanca    Le soutien du Royaume-Uni à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, «un impératif stratégique»    Démantèlement d'une cellule terroriste affiliée à "Daech" dans le cadre des opérations sécuritaires conjointes entre le Maroc et l'Espagne (BCIJ)    Première édition de Darb Race, le 8 décembre prochain à Dar Bouazza    Le président chinois achève sa visite au Maroc après de riches entretiens avec le prince héritier Moulay El Hassan    Le Bénin met à jour sa politique de protection sociale    BIM investit 1 milliard de dirhams au Maroc    Pavillon Vert: 90 Eco-Ecoles labellisées pour l'année scolaire 2023-2024    Morocco and Spain dismantle Daesh-linked terrorist cell in joint operation    Panama suspends ties with «SADR»    Morocco : Ryanair flights diverted due to wind gusts at Nantes Airport    16ème Dar Maalma Expo 2024 célèbre les femmes artisanes marocaines et africaines    Automobile : MP Industry Group inaugure sa première usine à Tanger Med    Avant le départ de Joe Biden, Washington appuie le plan d'autonomie pour le Sahara et le confirme comme une solution «réaliste»    Cinéma : "Gladiator II", le retour réussi de Ridley Scott    Visa For Music : À l'ExpoStand, les musiques du monde se rencontrent!    Nadia Chellaoui présente son événement «Racines» le 26 novembre    Raja-Wydad: Un derby en mode silencieux ce soir !    RAM et la compagnie brésilienne GOL Linhas Aéreas concluent un accord de partage de codes    L'AMMC accorde son visa à CMGP Group pour son introduction en bourse    Bank Of Africa lance sa nouvelle Filière Privée    De nouvelles pièces de monnaie pour célébrer la prochaine réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris    Matt Gaetz, choisi par Trump secrétaire à la Justice, retire sa nomination    Qualifs. CAN de Basketball 25 / Maroc - Soudan du Sud ce vendredi: Horaire? Chaîne?    Challenge N°946 : Du 22 au 28 novembre 2024    Casablanca accueille la première édition de « Darb Race »    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de loi relatif à la protection du patrimoine    Maroc 7,58 MDH d'amende pour Viatris, fusion entre Mylan et Pfizer    Censure : le régime algérien accuse Kamel Daoud d'avoir dit la vérité sur la « décennie noire »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Homme/femme : Dis-moi que tu m'aimes !
Publié dans Le Soir Echos le 22 - 03 - 2010


 
Les hommes marocains sont éduqués de façon à multiplier leurs relations sexuelles. La mère et le père les encouragent même. Quand ils décident de se marier, dans la majorité, ils ne choisissent aucune de celles qu'ils ont fréquentées. Ils demandent plutôt à leur mère de leur choisir «Bent Nass» (une fille de bonne famille). Ce qui nous incite à poser la question : quels sont les critères de «Bent Nass» ? Est-ce  celle qui n'a eu jamais de relations sexuelles avec des hommes ou celle qui a gardé sa virginité intacte ? L'on sait qu'il y a plusieurs façons de faire l'amour sans perdre la fameuse membrane». Le parler cru de la sociologue Soumaya Naamane Guessous laisse perplexes certaines personnes de l'assistance. Invitée samedi dernier par HEM (Institut des hautes études de management) de Casablanca pour animer une conférence sur «l'évolution des relations entres les femmes et les hommes dans la société marocaine» dans le cadre de son Université citoyenne, l'universitaire et auteur de «Au-delà de toute pudeur» pousse l'analyse plus loin. «J'ai demandé à plusieurs hommes quelle est la raison de vouloir une fille vierge ? La majorité a répondu : c'est pour ma mère. Ce qui prouve que le matriarcat pèse lourd dans notre société. Ils ont également répondu que la virginité est la preuve de la pureté de la fille», note la sociologue qui s'interroge encore une fois sur les critères d'une fille pure. «Si la pureté est liée à la virginité et à l'hymen, sachez qu'une fille peut très bien avoir plusieurs relations sexuelles sans perdre sa virginité. Sans oublier les différentes techniques chirurgicales qui existent aujourd'hui pour réparer et resserrer l'hymen comme à l'état vierge. Aujourd'hui, les chinois innovent et mettent en vente libre un hymen artificiel. Tiraillé entre la modernité et la tradition, l'homme se retrouve ainsi perdu. En fin de compte il ne sait plus si la fille est vierge ou pas». 
«J'ai demandé à plusieurs hommes quelle est la raison de vouloir une fille vierge ? La majorité a répondu : c'est pour ma mère. Ce qui prouve que le matriarcat pèse lourd dans notre société». 
,ue la valeur d'une personne ne repose pas sur l'hymen, mais ailleurs. «Ne trouvez-vous pas injuste le fait d'évaluer les valeurs d'une personne uniquement sur cette membrane ?», s'interroge-t-elle. Dans son intervention, la sociologue a abordé également les causes des tensions dans le couple. Et ce qui attise la flamme de l'amour comme des mots d'amour. Toutefois, souligne-t-elle, les hommes marocains n'expriment pas leurs sentiments. Ils sont très rares ceux qui disent des mots mielleux du genre «je t'aime» ou «tu me manques» à leurs épouses ou partenaires. La tradition marocaine, toujours bien ancrée dans les esprits, désigne cette attitude de signe de faiblesse. Les femmes, assoiffées d'amour, de tendresse et d'affection, se sentent négligées. Place à la frustration.  Ce qui crée des tensions dans le couple.  « Exprimer des mots d'amour est un apprentissage. C'est une culture qui se construit. On ne peut pas exiger d'un homme de révéler ce qu'il ressent et à être doux avec son épouse ou sa partenaire alors qu'il a été éduqué depuis son enfance à se montrer dur. Un autre élément s'ajoute à cela qui complique davantage la situation. Si ce besoin d'amour et de tendresse chez la femme est  inné et naturel, eh bien, il est exacerbé par les chaînes satellitaires. Celles-ci nourrissent le rêve du prince charmant dévoué pour sa dulcinée et qui la comble de tendresse et d'amour», analyse-t-elle. Soumaya Naamane Guessous poursuit son exposé en posant la problématique du retard du mariage chez les femmes notamment celles qui ont bien réussi leur émancipation. «Une femme qui a réussi son parcours scolaire et professionnel impressionne certes l'homme. Elle le séduit même. Mais, ce profil ne trouve pas mari car les hommes ont peur de ces femmes. Ils les rejettent quand il s'agit de mariage. 
L'homme marocain a beau crier modernité mais le traditionnel prend le dessus lorsqu'il s'agit de mariage. Son idéal de femme est sa mère, une femme au foyer et soumise. L'homme a peur surtout de perdre son pouvoir sur la femme et ses privilèges». En somme, la sociologue conclut son exposé : la société marocaine a connu une mutation rapide qui a provoqué un  bouleversement dans les relations entre femmes et hommes, qui connaissent actuellement une crise de confiance.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.