La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, est arrivée jeudi à Moscou pour des entretiens avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, sur la réunion du Quartette pour le Proche-Orient et le désarmement nucléaire. La réunion du Quartette devrait symboliser le soutien international à la relance du processus de paix. En principe, cette rencontre pourrait aboutir à accentuer la pression sur Israël, après l'annonce par l'Etat hébreu de la construction de 1.600 logements dans la partie arabe de Jérusalem, qui est à l'origine d'une des pires crises depuis des décennies entre les Etats-Unis et Israël. La secrétaire d'Etat américaine et son homologue russe rencontreront d'autres représentants du Quartette, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui vient de faire le voyage de Gaza et le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, lors d'un dîner, jeudi soir, avant de nouveaux pourparlers aujourd'hui. Catherine Ashton était jeudi en visite exceptionnelle à Gaza, où les délégués officiels de l'Union européenne ont été rares depuis la prise de pouvoir du Hamas. Bruxelles aspire à plus de place dans les négociations pour la paix au Proche-Orient. La visite, qui permet à la chef de la diplomatie européenne de se faire une meilleure idée de la situation humanitaire, marque aussi la volonté de Bruxelles de prendre plus de place dans les négociations pour la paix au Proche-Orient. Bien que l'optimisme soit de rigueur par principe, on voit mal comment la réunion de Moscou puisse sortir les négociations pour la paix de l'ornière. Les coups de menton d'Obama, les condamnations universelles de la colonisation immobilière d'Israël ne font ni chaud ni froid à l'Etat hébreu qui fait le dos rond en attendant que l'orage passe. Il est donc difficile d'imaginer des progrès tangibles sur le statut futur d'Al Qods, les frontières de l'Etat palestinien ou le sort des réfugiés de 1948. Mais il est raisonnable de prévoir une recrudescence des violences ou des attentats. Par contre, concernant les accords START, Hillary Clinton s'est dite «optimiste» quant à la conclusion rapide d'un nouvel accord russo-américain sur le désarmement nucléaire, dans un entretien au magazine russe The New Times. La principale controverse qui pèse sur les négociations est le projet américain de défense antimissile en Europe de l'Est, dont la Roumanie s'apprête à accueillir des éléments au grand dam de Moscou. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a d'ores et déjà indiqué que le nouvel accord devait fixer dans une «forme juridiquement contraignante» un lien «entre les armes offensives et défensives», en référence au bouclier antimissile. Le président de la Douma, la Chambre basse du Parlement russe, Boris Gryzlov, dont le parti Russie unie détient une large majorité, a menacé mardi que les députés ne ratifient pas le traité si un tel lien n'est pas établi. Or Hillary Clinton refuse de lier les deux dossiers. «La meilleure façon d'avancer, c'est d'examiner chaque question à part», a-t-elle déclaré à la presse moscovite. Palestine : Lula sur la tombe de Arafat Le président brésilien Lula da Silva a déposé mercredi une couronne sur la tombe de Yasser Arafat et critiqué la politique d'Israël. Après avoir déposé une gerbe verte et jaune au mausolée d'Arafat, comme le veut le protocole pour les chefs d'Etat en visite, Lula s'est vu couvrir d'un keffieh noir et blanc par le maire de Ramallah. Soudan : Un troisième otage français libéré Gauthier Lefèvre, otage français enlevé au Darfour en octobre, a été libéré, a-t-on appris jeudi auprès du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Gauthier Lefèvre, membre du CICR, a été libéré jeudi près d'Al-Geneina, capitale du Darfour occidental, a indiqué le CICR dans un communiqué, précisant qu'il était en bonne santé.