Une récente étude sur les industries métallurgiques, métalliques et électromécaniques (IMME) indique que le chiffre d'affaires sectoriel devrait atteindre, à l'horizon 2015, plus de 70 milliards de dirhams. Un chiffre non compris dans les objectifs de Maroc export plus. Le secteur des industries métallurgiques, métalliques et électromécaniques (IMME) semble être le parent pauvre de l'industrie nationale. Pire, les IMME ne font pas partie prenante de la stratégie Maroc Export Plus, pour ne citer que le volet promotion. C'est ce qui ressort, en gros, d'une étude réalisée récemment sur le secteur. À en croire la fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (Fimme), le chiffre d'affaires de la filière industrielle devrait atteindre, à l'horizon 2015, plus de 70 milliards de dirhams, au lieu des 7 milliards de dirhams valeur aujourd'hui. La fédération précise également, notammment à l'occasion de la 21e rencontre annuelle du CMC, tenue mardi à Casablanca, que le chiffre d'affaires estimé à 114 milliards de dirhams, que la stratégie nationale de l'export compte atteindre en 2015, n'inclut pas celui des IMME. Ce secteur, censé être le noyau dur de toute politique industrielle, est pratiquement exclu des objectifs de l'ambitieuse stratégie industrielle Emergence. L'Afrique, un potentiel prometteur Ne cédant pas à la négligence et l'insouciance des officiels, les industriels marocains semble être résolus à prendre leur sort en main pour aller de l'avant, à grand pas. D'ailleurs, les résultats de l'étude sectorielle portent à croire que le taux de croissance de l'activité sur l'espace temporel projeté se situerait dans une fourchette variant entre 20 % et 30%. Une tendance tirée essentiellement par les performances à l'export. Cela est d'autant plus défendable que la stratégie d'internationalisation des IMME est davantage prometteuse. Des marchés cibles ont été identifiés. Sur la liste figurent l'Union européenne, les Etats-Unis, la Russie… sans oublier bien sûr l'Afrique, un gisement de croissance auquel croient amplement les professionnels. Les initiateurs de l'étude recommandent, entre autres, une réadaptation de l'offre exportable aux nouvelles donnes du marché mondial. C'est ainsi que 8 projets destinés à améliorer les ventes à l'étranger ont été fixés. À souligner que la part des exportations marocaines sur le marché européen (1 411 milliards de dollars) ne représente que 0,06 %. A l'échelle mondiale , elle avoisine les trois centièmes seulement. Encore du travail à faire, surtout que le volume des investissements ne dépasse guère les 2,7 milliards de dirhams. Ne serait-ce que sur le volet innovation. Et justement, les experts prônent de développer 8 filières d'excellence.