Le Maroc est fortement représenté aux Jeux Panarabes qui se déroulent du 9 au 23 décembre 2011 à Doha au Qatar, avec près de 250 athlètes. Mais toutes les disciplines ne brillent pas vraiment. Les Jeux Panarabes ont commencé vendredi dernier dans le faste. En effet, c'est une cérémonie d'ouverture grandiose qui a accueilli les délégations des pays arabes venues en grand nombre. Le Maroc est représenté par près de 3 501 membres dont 250 athlètes qui défendront les couleurs nationales dans 23 disciplines. Certaines ne sont pas olympiques comme les échecs, le billard et le snooker. Il s'agit de la plus grande délégation dans l'histoire de la participation marocaine à ces jeux depuis l'édition de 1957 à Beyrouth, une première. Cette manifestation est une occasion pour les pays de jauger le niveau de leurs athlètes dans le monde arabe. D'où l'intense préparation qui a précédé cette 12e édition. Au terme de la seconde journée de compétition, le Maroc est passé de la 6e à la 4e place au tableau des médailles, portant son actif à 12 médailles dont 4 d'or, 2 d'argent et 6 de bronze. La tête du classement est dominée par l'Egypte avec 19 médailles (10 en or, 8 en argent, et une en bronze). Les Marocains ont recueilli les premières médailles en judo, une discipline qui a donné satisfaction. Déception En effet, El Mehdi Malki a remporté l'or des plus de 100 kg. Il s'est imposé en demi-finale et en finale devant respectivement le Libyen Mohamed Hmeid et le Tunisien Fayçal Jaballah. Par ailleurs, les judokas Mohamed El Asri (-90kg), Adil Fikri (-100kg) et Rania El Kilali ont remporté des médailles de bronze dans leur catégorie. De leur côté, Safouane Attaf, Ghislaine Zouak et Asmae Niang ont obtenu des médailles d'or respectivement dans les catégories des moins 81, 63, et 701 kg. Pour sa part, la Marocaine Fatima Zahra Ait Ali a glané la médaille d'argent des moins de 57kg après sa défaite face à l'Algérienne Meriem Moussa. Rachid El Kadiri, engagée dan la catégorie des moins de 66kg, a obtenu une médaille d'argent après avoir perdu en finale face au Tunisien Houssam Khalfaoui. Si en judo tout baigne dans l'huile, en handball et en tennis, c'est la déception. Les deux délégations sont allées à Doha sans aucune préparation et ont subi des revers sévères. La sélection de handball a ainsi perdu son premier match face à l'Egypte sur un score de 46-19, considéré comme un véritable scandale. Cela montre le peu d'intérêt qu'ont accordé les responsables de cette discipline à ces Jeux Panarabes. Perdre par un un score aussi large est un signe de déchéance duhhandball national. Alors que le championnat d'Afrique (qui aura lieu au Maroc) approche à grands pas, le championnat national n'a toujours pas débuté. En fait, selon une source proche de la fédération, la compétition nationale, qui devrait prendre une autre configuration cette saison, ne démarrera qu'au mois de février soit après le championnat d'Afrique. Autrement dit, si l'équipe nationale qui s'est déplacée à Doha est composée des meilleurs éléments du Royaume, cela veut dire que nous n'avons aucune chance pour un titre africain et que le handball est sur le point de connaître la même situation que le volley, repris en main par un comité provisoire. Commodités Tous les espoirs reposaient sur le tennis dont les responsables disaient, à tort, le plus grand bien. Là aussi, les joueurs et joueuses n'ont effectué aucune préparation, surtout que les rencontres se déroulent sur une surface rapide. Tout juste après le Master organisé au club de l'OCC sur terre battue, les athlètes se sont envolés pour Doha. Et pourtant, ce ne sont pas les surfaces rapides qui manquent chez nous. Plusieurs clubs en sont pourvus et, à Casablanca, se trouve l'une des académies les plus performantes, la MTA (Moundir Tennis Academy). Mais il semble que la fédération, à travers sa DTN, l'ignore. On fait passer les intérêts personnels au détriment de l'intérêt du pays. Ni Khalid Outaleb ni Khalid Afif et encore moins les autres membres fédéraux ne semblent savoir que cette académie dispose de toutes les commodités nécessaires à une bonne préparation. 12 courts en terre battue, trois en dur, la restauration, l'hébergement, une salle de musculation, un sauna, une sale de projection etc. Mais pourquoi donc y a-t-il autant de délégations étrangères qui viennent d'Europe et des pays arabes pour se préparer à la MTA alors que les équipes nationales marocaines continuent à la bouder ? On rappellera juste que Khalid Afif, le DTN, avait lancé trois académies à Rabat, Kénitra et Ben Slimane et qu'elle n'ont pas eu le succès de la MTA. Quoi qu'il en soit les résultats de nos joueurs à Doha ne reflètent que la politique de la commission technique qui a échoué dans sa mission.