Mission accomplie avec brio    Ahmed Toufiq loue la Tariqa Tijaniya comme pont religieux entre le Maroc et les pays africains    Une action soutenue en faveur de la paix, de la sécurité et du développement du continent    Les présidents des sections de la FMEJ appellent au respect du pluralisme, de la justice et de l'équité    Sekkouri : 14 milliards de dirhams pour réduire le chômage    Des unités de la Marine Royale à la rescousse d'un patrouilleur bloqué au large de Nador    Un cas de réussite industrielle du Maroc    Pour un mix énergétique optimal et performant    Tensions entre l'Azerbaïdjan et la Russie : Accusations sur l'incident aérien au Kazakhstan    Championnats arabes de karaté : La sélection marocaine finit 3ème avec 20 médailles    Le football marocain a triomphé en 2024    Onze africain de l'année : Hakimi et Kaabi dans le onze type de « L'Equipe »    Voici la hauteur des pluies enregistrées ces dernières 24H    Culture de reconnaissance dans tous ses éclats    Le renforcement de la résilience urbaine et de la gestion durable des zones humides    Des mesures proactives pour faire face aux risques liés aux chutes de neige    L'Amazighité bafouée    Crash d'un avion en Corée: Le bilan s'alourdit à 174 morts    2024, l'une des "pires années" pour les enfants dans les zone de conflit, selon l'ONU    Présidence marocaine du Conseil des Droits de l'Homme: mission accomplie avec brio    Le Ghana annule les visas pour les Marocains à partir de 2025    Alerte météo: Chutes de neige de niveau orange dans plusieurs provinces du royaume    Maroc–Espagne : la probabilité de réalisation du tunnel transcontinental est de 3 sur 5 selon le Telegraph    BKGR recommande d'accumuler le titre dans les portefeuilles    La frégate furtive à missiles guidés INS Tushil à Casablanca : une nouvelle étape dans le renforcement des relations navales entre l'Inde et le Maroc    Botola DII/J11: Les Oujdis dos à dos !    Le Maghreb Fès humilie le Wydad à Casablanca    Abu Azaitar prend la porte !    Bourse de Casablanca: Une performance dans le négatif cette semaine    L'entité sioniste met l'hôpital Kamal Adwan à feu et à sang    Les destitutions s'enchaînent en Corée du Sud    La Russie actualise sa stratégie de lutte contre l'extrémisme    Le Maroc, « la future Silicon Valley » (magazine espagnol)    Abdelouafi Laftit insiste sur le respect des procédures relatives à la création et au renouvellement des bureaux des filiales associatives    MAGAZINE : Mohamed El Khalfi, l'art triste    Cinéma : Itinéraire d'un dandy punk    Présentation à Marrakech de «La Nuit Nous Emportera»    Célébration en fanfare des arts patrimoniaux    Le temps qu'il fera ce dimanche 29 décembre 2024    Botola: Le MAS bat le Wydad (4-1)    Burkina : Plus d'un million de déplacés ont regagné leur localité    Rencontre avec André Azoulay autour de l'importance du lieu dans la formation de l'identité culturelle    Nouvelle: Mon Ami O......Le ténébreux    Dakhla : réunion de suivi de la mise en œuvre de la Feuille de route du tourisme 2023-2026    En 2024, le sport national confirme sa place sur les scènes continentale et internationale    Alerte météo : Chutes de neige et vague de froid au Maroc    Donald Trump demande à la Cour suprême de suspendre la loi interdisant TikTok    Les Etats-Unis envisagent de prolonger l'accord sur les biens culturels avec le Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Divisé, le MP rejoint l'équipe Benkirane
Publié dans Le Soir Echos le 08 - 12 - 2011

Le Bureau politique du Mouvement Populaire a décidé, mardi, de rejoindre la majorité dirigée par le PJD. Un choix qui semble faire l'unanimité au sein du parti, mais ne résout pas pour autant les graves problèmes que vit la formation en interne.
En rajoutant les 32 sièges appartenant aux élus Harakis, le PJD peut désormais se targuer d'avoir déjà formé une majorité, avec 199 sièges, en attendant les « camarades » du PPS. C'est, en effet, à l'unanimité que les membres du Bureau Politique du MP ont décidé de rejoindre la majorité. « Nous avons décidé de rejoindre la majorité pour plusieurs raisons : nos bases électorales sont proches de celles du PJD, nous partageons les mêmes sensibilités et le MP est un parti qui a toujours défendu les intérêts du pays », déclare au Soir échos Hakima El Haïté, membre du Bureau politique du parti cinquantenaire. Même si les compagnons de Mohand Laenser avaient rejoint le G8 de Salaheddine Mezouar, les positions du MP avaient été, durant cette période, caractérisées par des hésitations récurrentes des dirigeants du parti notamment sur leur avenir au sein de cette alliance.
Aussitôt le chef du gouvernement nommé, c'est donc sans grande surprise que les Harakis ont fait les yeux doux au PJD. « C'est une question sur laquelle il n'y avait pas beaucoup d'inconnues », répond Mohammed Najib Boulif, l'économiste en chef du PJD. Pour lui, ce n'est pas une surprise si le MP les rejoint : « Le MP était toujours partant », déclare-t-il. « Pour nous, c'est un acquis. Il ne faut pas oublier que le MP est une des composantes du MPCD de feu Dr. Khatib », ajoute Boulif. Car, si le commun des Marocains sait que le MP a été créé par Elmahjoubi Aherdane, moins nombreux sont ceux qui savent que Dr. Khatib, le fondateur du PJD, a aussi fondé le Mouvement Populaire, en 1959.
Luttes intestines
Quid des portefeuilles ministériels ? « On n'en est pas encore là », répond le cadre du PJD. « Nous avons surtout discuté des principes », ajoute-t-il. À la question : «Cela ne vous dérange pas qu'ils aient auparavant fait parti de l'Alliance pour la démocratie de Mezouar, Boulif répond : « Du moment qu'eux-mêmes déclarent qu'ils ne font plus partie du G8, ils sont alors les bienvenus ».
Au sein du parti lui-même, si la décision de participer à la majorité semble faire l'unanimité, il n'en demeure pas moins qu'un courant réformateur au sein du MP continue de s'opposer à la ligne édictée par le secrétaire général Mohand Laenser. À l'image de l'électron libre du parti, Hassan Naomi, qui avait créé, il y a quelques années, la « Commission de redressement et de démocratisation du Mouvement Populaire ». Contacté par Le Soir échos, Naomi pense que « c'est tout à fait normal que le MP rejoint le gouvernement », et d'ajouter : «Nous avons la même souche, nous avons toujours eu de bonnes relations. Et je me souviens, lorsque j'étais député durant la législature 2002-2007, les parlementaires du PJD ont toujours été les plus sérieux ».
« Nous avons ce qu'il faut  ! »
C'est fait ! Le PJD a réussi à réunir sa majorité, mais n'entend pas s'arrêter là. Si le parti de la Lampe a réussi à rassembler les 199 sièges nécessaires pour former sa majorité, Mohammed Najib Boulif ne s'en contente pas. « C'est plutôt 217 sièges que nous visons actuellement », déclare le dirigent PJDiste en faisant allusion à la très probable participation du PPS. « Leur participation est sûre à 90 % », avance-t-il. Si le PPS fait partie des priorités du PJD, les islamo-conservateurs ne semblent pas tout aussi pressés à voir l'UC participer à leurs côtés au gouvernement. Pour Boulif, « le PJD a ce qu'il faut ».
Malgré cela, Naomi n'en oublie pas pour autant les différents qui l'opposent aux dirigeants du MP. Il a en effet intenté une action en justice contre les cadres du parti. C'est dire le degré de tension qui règne chez les Harakis. « Nous sommes l'opposition de la direction actuelle. Le mouvement est mal géré. Lors du congrès en 2010, le Conseil national a été nommé et non élu, comme cela devrait être la cas dans tous les partis qui se prétendent démocratiques », lance avec amertume Hassan Naomi. « Ce qui est dommage, c'est que le MP est devenu le clown de la politique marocaine », renchérit le Haraki. « Il n'existe aucune démocratie au sein du parti. Trois ou quatre personnes dirigent à elles seules, alors Laenser fait figure de marionnette », s'alarme-t-il encore une fois.
Des refuzniks harakis
Le déchirement dans lequel se trouve le parti est d'autant plus important que plus de 2 600 sympathisants avaient signé une pétition demandant le renouvellement et la démocratisation du parti. Le MP a décidé de rejoindre la majorité, mais n'a toujours pas résolu ses problèmes internes. Ce serait naïf de croire que la participation au prochain gouvernement aiderait à apaiser les tensions ente les cadres et la base du parti. Pour Naomi, « la Commission de redressement va continuer à réclamer des changements, malgré la participation du MP au prochain gouvernement ».
Réda MOUHSINE


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.