La journée internationale des petits débrouillards, célébrée pour la première fois au Maroc, a rassemblé bon nombre de petits clubs d'enfants et de jeunes débrouillards. Les premiers samedis du mois de décembre sont ceux des petits débrouillards. C'est le cas depuis la proclamation faite, en juin 2010, par la Fédération internationale des petits débrouillards. Le samedi 3 décembre, c'est à la Villa des arts de Rabat qu'a été célébrée cette journée en terre marocaine. A la tête des festivités, on trouve l'Association marocaine des petits débrouillards. « C'est la première fois que l'on célèbre la journée au Maroc », nous apprend Rajae Slimani, directrice de l'association. « Durant la matinée, nous avons organisé un atelier pour les enfants de l'école rurale Ain Atiq, en travaillant avec eux sur la thématique des déchets, pour ensuite leur faire visiter le musée virtuel ». La protection de l'environnement est d'ailleurs l'un des chevaux de bataille de l'Association des petits débrouillards. L'après-midi de cette journée était ouverte au grand public. Des ateliers scientifiques et techniques ont été notamment organisés, et un hommage a été rendu au doyen des petits débrouillards, à savoir Abdelfattah El Merini. Du petit club à l'association Tout d'abord petits clubs intégrés à des associations, ce n'est qu'en 2005 que l'Association marocaine des petits débrouillards voit le jour. « L'idée a été importée du Québec. Nous sommes une structure d'éducation et de loisirs axée principalement sur les activités scientifiques, techniques et environnementales. On organise des animations dans des écoles et des festivals, et notre population cible est surtout les enfants défavorisés», détaille Rajae Slimani. L'objectif est également, pour l'association, de sensibiliser les Marocains à une culture scientifique et technique. Pour y parvenir, l'association use de moyens divers, notamment des outils pédagogiques, comme des mallettes ou des jeux de société. Café science Parmi ses autres activités figure un ovni dénommé les « café sciences ». « Nous voulons susciter de l'intérêt pour la science, en la vulgarisant. Nous connaissons les cafés littéraires et les cafés-philo. Alors pourquoi pas des cafés sciences ? », lance la directrice de l'association. Une rencontre qui doit aboutir à des échanges entre le scientifique qui expose, et son public. « Le scientifique apprend aussi. Surtout qu'il n'est pas toujours doué pour vulgariser son savoir. C'est l'occasion pour lui d'apprendre également par cet échange ».