Le parti au pouvoir en Russie obtient la majorité absolue au scrutin législatif du 4 décembre. Cette victoire consolide le retour annoncé de Vladimir Poutine au Kremlin. Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine a obtenu la majorité absolue à la Douma, le Parlement russe, selon les derniers résultats du scrutin législatif publiés ce lundi. Sur les 450 sièges que compte le Parlement, le parti au pouvoir en a obtenu 238. Russie Unie n'aura donc pas besoin d'une coalition pour gouverner. Arrivé en deuxième position, le parti communiste gagne 92 députés, le parti Russie juste (centre-gauche), 64, et le parti libéral-démocrate (nationaliste) en obtient 56, a indiqué Vladimir Tchourov, le président de la commission électorale centrale. Toutefois, malgré ce succès, le parti au pouvoir perd la majorité des deux tiers à l'Assemblée, soit un recul de 15% par rapport au scrutin de 2007. «Le but du scrutin était de convaincre le pays qu'aujourd'hui, demain, après-demain, Poutine fera ce qu'il veut», Alexandre Goltz, un analyste de la politique russe Multiples fraudes Cependant, de nombreux partis politiques et d'ONG ont dénoncé des fraudes massives. Selon le parti communiste, « les infractions ont eu un caractère massif et systématique ». Le président de Iabloko (opposition libérale), a affirmé qu'à Moscou, tous les observateurs de son parti avaient été obligés de sortir des bureaux de vote lors de leur fermeture, avant le dépouillement des bulletins. « C'est un véritable outrage, un motif d'annulation des élections », a-t-il soutenu. Les autorités, par contre, se félicitent de l'organisation du scrutin, qui s'est, selon elles, déroulé sans incident majeur. « Nous n'avons pas enregistré d'infractions graves à la loi, qui pourraient influencer véritablement l'issue de l'élection », a déclaré le Premier vice-ministre de l'Intérieur, Alexandre Gorovoï, cité par les agences russes. «Je suis étonné du fait qu'il y ait beaucoup moins de plaintes que lors des élections régionales et municipales», a, quant à lui, déclaré Léonid Ivlev, chef adjoint de la commission électorale centrale. Cette victoire du parti au pouvoir consolide le retour annoncé au Kremlin de l'homme fort du pays, Vladimir Poutine, actuel Premier ministre. Il reste le favori de la présidentielle de mars 2012. «Le but du scrutin était de convaincre le pays qu'aujourd'hui, demain, après-demain, Poutine fera ce qu'il veut», a déclaré Alexandre Goltz, un analyste de la politique russe.