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Un musée berbère au Jardin Majorelle
Publié dans Le Soir Echos le 21 - 11 - 2011

La cité ocre s'enrichit et innove avec la création du Musée berbère, au cœur du Jardin Majorelle. Une première liée à l'art et à l'identité amazighs. L'inauguration officielle se tiendra le 3 décembre.
« L'art, c'est le hasard », disait André Breton. « L'art, c'est l'œuvre d'une vie ». Ces mots pourraient faire écho à un autre personnage associé au surréalisme, Pierre Bergé. Cet ami et amoureux du Maroc avait évoqué la création d'un musée dédié à l'art berbère lors de l'exposition Yves Saint Laurent et le Maroc, qui s'était tenue du 13 avril au 17 juillet 2011 à la Villa des arts de Casablanca, habillée de bleu et jaune, rappelant les couleurs du jardin de la cité ocre. L'homme avait, en effet, confié lors de la conférence de presse, le 12 avril, qu'il avait le projet de créer un musée entièrement dédié à l'art berbère afin « de restaurer cette identité et le berceau de cet art ». À présent, ce projet tant attendu s'inscrit dans une réalisation et une première : le Musée berbère, qui ouvrira ses portes le 3 décembre à Marrakech.
Une histoire marocaine
« Depuis mon arrivée à Marrakech en 1966, je n'ai cessé d'être fasciné par la culture et l'art berbères. Au cours des années, j'ai collectionné, admiré cet art qui s'étend sur plusieurs pays à la fois. À juste titre, les Berbères ont toujours été fiers de leur culture, qu'ils n'ont cessé de revendiquer malgré les vicissitudes qu'ils rencontraient. À Marrakech, pays berbère, dans le Jardin Majorelle créé par un artiste qui a peint tant de scènes, d'hommes et de femmes berbères, c'est naturellement que l'idée de ce Musée s'est imposée. C'est avec plaisir et fierté que nous l'ouvrons au public pour lui faire partager notre enthousiasme et l'emmener sur les traces d'une culture toujours vivante », souligne Pierre Bergé.
Pour la première fois au Maroc, ce musée présentera exclusivement une collection d'objets berbères provenant de diverses régions du Maroc, du Rif jusqu'au Sahara.
L'équipe scientifique qui a accompagné la conception du musée a fait appel à Salima Naji, architecte et doctoresse en anthropologie à Kénitra ; Romain Simenel, ethnologue, chercheur à l'Institut de recherche et de développement à Rabat ; Ahmed Skounti, anthropologue à l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine à Rabat.
La rénovation du Musée ainsi que la scénographie ont été réalisées par Christophe Martin, architecte français, qui a aussi conçu la présentation de l'exposition Yves Saint Laurent et le Maroc, qui a attiré plus de 65 000 visiteurs. À ses côtés, Björn Dahlström, muséologue français, a conçu le projet muséal.
« Depuis mon arrivée à Marrakech en 1966, je n'ai cessé d'être fasciné par la culture berbère. Au cours des années, j'ai collectionné, admiré cet art»
Pierre Bergé
Situé au cœur du Jardin Majorelle, l'ancien musée d'art islamique a été entièrement rénové pour devenir le Musée berbère et abriter cette collection d'art berbère dans des conditions de présentation et de conservation conformes aux normes muséographiques internationales.
Les pièces communicantes
Sur une surface d'exposition de 200 m2, le Musée présentera plus de 600 objets, en un panorama exhaustif sur la culture berbère au Maroc. Quatre salles thématiques présenteront une introduction au monde berbère : « Les Imazighen – singulier : Amazigh – ou Berbères sont les habitants de l'Afrique du Nord, dont ils forment le fondement. Objet de mythes, de légendes et d'histoires, leur origine remonte aux Protoméditerranéens il y a plus de 9 000 ans. Ce qui fait leur unité, c'est avant tout leur langue et leur diversité culturelle, qu'ils ont entretenues, à l'image de leur terre, à la fois africaine et méditerranéenne », explique Ahmed Skounti.
Les savoir-faire (artisanat, objets quotidiens, de fêtes ou cérémonieux), les parures (un panorama exhaustif des bijoux berbères du Maroc), enfin l'apparat (costumes et tissages, armes, portes, tapis et instruments de musique berbères).
Qui mieux que Pierre Bergé, façonneur d'objets, de mots et de destin, enfant de l'océan de l'île de l'Oléron, pouvait nous inviter à renouer avec l'identité berbère et son « amour fou » du Maroc ?…


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