Maya Shane sera à Casablanca du 21 au 25 novembre afin de présenter son nouvel album, « Les Couleurs de l'espoir ». Se dessine une chanteuse à l'âme et à la voix orientales. Maya Shane a été marquée par les voix de Farid El Atrache, d'Oum Kalsoum, de Fairouz. Photo Oliver MARZOUG Comment êtes-vous venue à la chanson ? Je chante depuis mon plus jeune âge. J'ai commencé à poser ma voix en interprétant les titres de la variété française, le répertoire alors le plus proche de mon environnement, le répertoire de Piaf ou d'Aznavour, qui a bercé mon enfance puis mon adolescence. J'ai ensuite découvert la chanson orientale, même si je ne parle pas l'arabe, les voix de Farid El Atrach, Oum Kalsoum, Fayrouz m'ont fortement marquée. J'ai toujours eu une fascination pour l'Orient, et quand on m'a proposé en 2006 d'interpréter « Comme d'habitude » en version orientale, j'ai, d'emblée, accepté cette idée, qui s'est offerte à moi, tel qu'un cadeau. J'ai finalement trouvée ma voie, grâce au son oriental. C'est précisément, l'association de textes chantés en français, accompagnée d'une orchestration dans la pure tradition orientale, qui m'intéresse. Comment êtes-vous venue à la chanson ? Je chante depuis mon plus jeune âge. J'ai commencé à poser ma voix en interprétant les titres de la variété française, le répertoire alors le plus proche de mon environnement, le répertoire de Piaf ou d'Aznavour, qui a bercé mon enfance puis mon adolescence. J'ai ensuite découvert la chanson orientale, même si je ne parle pas l'arabe, les voix de Farid El Atrach, Oum Kalsoum, Fayrouz m'ont fortement marquée. J'ai toujours eu une fascination pour l'Orient, et quand on m'a proposé en 2006 d'interpréter « Comme d'habitude » en version orientale, j'ai, d'emblée, accepté cette idée, qui s'est offerte à moi, tel qu'un cadeau. J'ai finalement trouvée ma voie, grâce au son oriental. C'est précisément, l'association de textes chantés en français, accompagnée d'une orchestration dans la pure tradition orientale, qui m'intéresse. Quelle est la veine de votre nouvel album ? Elle est très acoustique. Une partie a été réalisée dans des studios Casbah à Alger, sous la direction d'Abdelghani Torqui. L'alliance de différentes influences musicales : celles propres au Maghreb, qui est aussi l'Afrique du Nord, mélangées à celles d'Afrique centrale. Il y a également un titre zouk. De nombreux artistes ont notamment participé à cet album, qui réunit, autour de duos, David Bacci, Top One Frisson, ainsi que Neiman ; des chanteurs qui incarnent des univers à la fois riches et variés. L'un d'entre eux représente la chanson congolaise actuelle, et j'interprète également un autre featuring, qui évoque les enfants d'immigrés que nombre d'entre nous sommes. «Née en France, je suis fière de mes origines tunisiennes. Et je rêve de pouvoir chanter un jour au Théâtre de Carthage.» Quels instruments y détonnent ? La mandoline et la flûte chaâbi. Je souhaitais un arrangement authentiquement chaâbi. Mais également, la derbouka et le jumb. « Les Couleurs de l'espoir » correspond, véritablement, à l'album de la maturité dans mon parcours musicale. Vous êtes également auteur-compositeur de vos textes. Sur quels thèmes portent ces 16 titres ? J'ai veillé à chaque choix de titre, car j'ai eu suffisamment de temps pour penser cet opus. Il s'agit, pour moi, de l'œuvre qui représente l'espoir dans toute sa force. Des thèmes actuels et personnels y prédominent. Une chanson est un hommage à ma grand-mère, personnage pétri de sagesse et de générosité. Ces messages étaient finalement de belles leçons de vie, qu'elle me recommandait, quand je n'étais encore qu'une enfant. D'autres parlent simplement d'amitié, d'amour, de désillusion. Un des titres est aussi, un autre hommage à Martin Luther-King. Et d'autres parlent d'Anouar al-Sadate et d'Yitzhak Rabin. Pour rappeler des messages de paix, en plus de ceux d'espoir. Que vous inspire la présentation de ce nouvel opus au Maroc ? Une immense joie. J'aime particulièrement le public marocain, qui m'a toujours été fidèle. Cet album, c'est comme un enfant que j'ai envie de lui faire découvrir. Etant superstitieuse et étant auparavant passée par ce pays pour la présentation des précédents opus, j'ai décidé de commencer par Casablanca, car le Maroc m'a porté chance. De nombreux Marocains m'écrivent régulièrement, me demandant les dates de mon prochain passage, et je suis très heureuse à l'idée d'être bientôt parmi eux. Quels liens entretenez-vous avec la Tunisie dont vous êtes originaire ? Je m'en sens particulièrement proche, bien que je sois née en France. Je suis fière de mes origines tunisiennes, je reste une Orientale, et je rêve de pouvoir chanter un jour au Théâtre de Carthage.