ACI Monde (Airports Council International), l'association qui regroupe les meilleurs aéroports mondiaux, s'est donné rendez-vous au Maroc pour organiser son assemblée générale. Un signe de reconnaissance du dynamisme que connaît le Maroc en termes d'aviation civile. En marge de l'assemblée générale de l'ACI et de la signature d'une importante convention-cadre avec le gestionnaire du meilleur aéroport du monde en ce qui concerne les services aéroportuaires, à savoir Incheon International Airport Corporation, Dalil Guendouz, DG de l'ONDA a partagé avec nous sa fierté quant à l'organisation d'un tel événement, tout en mettant en avant l'importance de la convention signée et qui porte sur la formation. Il nous a confié, par ailleurs, les challenges de l'ONDA et ses ambitions africaines. Vous venez de signer une convention- cadre avec le plus grand aéroport de Corée du Sud, Incheon International Airport Corporation (“IIAC”) qui gère l'Incheon International Airport (ICN). Sur quoi porte cette convention ? Vous savez, cet aéroport est classé 6e en Asie en matière de trafic de passagers et le 5e plus grand aéroport au monde pour le trafic de fret avec 210 000 vols par an, 33 millions de passagers, 2,7 millions de tonnes de fret et 5,2 millions de passagers en transit. De plus, il s'est classé premier aéroport mondial en termes de qualité de services pour la sixième année consécutive. Une première dans l'histoire de l'aviation. Tout cela pour vous montrer que cette convention est très importante pour nous. Nous avons choisi d'approcher cette convention sous l'axe de la formation, un axe structurant pour l'ensemble des métiers de l'ONDA et des acteurs de l'aviation civile. Et qui dit amélioration de la formation, dit plus de compétences et de savoir et par conséquent l'amélioration de la qualité du service et la performance. La qualité est notre cheval de bataille et la formation initiale et continue de nos employés servira à rehausser cette qualité. Cette convention a été signée en marge de la 21e assemblée générale d'ACI Monde (Airports Council International). Parlez-nous des enjeux d'une telle assemblée au Maroc ? Le Maroc a eu le privilège d'acueillir cette assemblée de l'ACI, une association qui regroupe les meilleurs aéroports du monde. Et ce n'est nullement le fruit du hasard si le choix s'est porté sur le Maroc. En fait, c'est une reconnaissance du dynamisme que connaît dernièrement notre pays et de notre savoir-faire et expertise dans le monde de l'aviation civile, notamment sur les volets infrastructures, formation et navigation aérienne. cela ne peut que nous satisfaire puisque cela permettra à l'ONDA de se situer aujourd'hui dans la carte mondiale des grandes pla-teformes performantes. Au cours de cet événement, nous aurons l'occasion de partager notre expertise qui est reconnue à l'échelle internationale, débattre avec les patrons des meilleurs aéroports mondiaux sur des problématiques qui toucheraient le secteur. Quels sont, selon vous, les principaux défis, en termes de gestion, que peuvent rencontrer ces aéroports en ces périodes de crise ? Je classerai ces défis en trois grandes catégories. Tout d'abord, nous avons des défis en termes de performance. Car le défi majeur, c'est qu'aujourd'hui, une plate-forme aéroportuaire doit être performante aussi bien sur le plan technique que financier. Deuxièmement, on notera le défi de la qualité de service qui doit figurer parmi les priorités stratégiques de chaque plateforme. Enfin, non pas moins important, la sûreté et la sécurité. Vous savez, nous sommes dans un monde beaucoup plus exigant et les technologies évoluent vite. Le challenge, c'est qu'il faut être capable de suivre de manière permanente ces avancées technologiques et être au niveau des meilleurs standards mondiaux dans le domaine de la sécurité. Si l'ONDA a abrité une telle assemblée, c'est qu'elle occupe une place de choix sur le continent. Parlez-nous de vos ambitions à l'international, particulièrement en Afrique. Aujourd'hui, l'ONDA a développé une véritable expertise sur l'ensemble des volets de son spectre d'activités. Nous sommes sollicités par certains pays africains pour partager cette expérience et ce savoir-faire avec eux. Et je tiens à rappeler que nous sommes disposés à aller mettre à leur disposition notre expertise et nous sommes ouverts aux partenariats avec les plates-formes africaines. Nous avons déjà commencé avec la Mauritanie et nous espérons continuer dans ce sens. Sur le plan stratégique, une attention particulière est portée à notre ouverture à l'international. Car, aujourd'hui, le Maroc et l'ONDA ont toute la légitimité pour développer son rayonnement à travers le continent. Une croissance à deux chiffres Employant un effectif de 2 637 personnes sur l'ensemble du pays, l'ONDA est un acteur économique et social national des plus importants. Le chiffre d'affaires de 2010 s'est établi à 2,601 milliards de dirhams, enregistrant une augmentation de 9,1 % par rapport aux 2,385 milliards de dirhams enregistrés en 2009. Ces résultats sont jugés excellents selon Guendouz sur les plan financier et de la performance opérationnelle. «Au terme du premier semestre 2011, nous avons enregistré des indicateurs extrêmement positifs et nous allons terminer l'année sur une croissance du chiffre d'affaires d'environ +11%», nous confie Guendouz avant d'ajouter : «Je pense, qu'aujourd'hui, nous avons tracé la voie de la performance que nous nous sommes fixés. Nous travaillons avec une approche de management par objectifs sur les cinq prochaines années». Une approche qui sera accompagnée par des outils de suivi et de pilotage nécessaires à la réalisation des objectifs. Rendez-vous en 2016…