Le retard «très inquiétant» des pluies préoccupe plus d'un. De l'avis de Mohamed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader), tout se jouera d'ici à la semaine prochaine. Le compte à rebours a déjà commencé et, le retard « très inquiétant » des pluies préoccupe plus d'un. D'autant plus que les semis d'automne ont été effectués dans des conditions climatiques défavorables. Le moral des agriculteurs est au plus bas et risque de se détériorer davantage si dans la semaine à venir les pluies ratent encore une fois leurs rendez-vous. De l'avis de Mohamed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader), tout se jouera d'ici à la semaine prochaine. « Un scénario auquel on n' a pas pensé. Le retard des pluies observé jusqu'à présent aura comme conséquence immédiate de désorganiser la campagne, mais aussi d'impacter directement les cultures dites d'automne. Les choses vont encore se corser dans les semaines à venir si les conditions météorologiques actuelles persistent », prévient-il. Le ton optimiste, Ouayach garde quand même espoir: « nous continuons à espérer que la pluie arrive la semaine prochaine ». Le plus marquant cette année, c'est que depuis le premier septembre aucune goutte de pluie n'est tombée alors que la moyenne pluviométrique à fin octobre est de 50 mm. Les pluies de premier cycle permettent d'améliorer l'état du couvert végétal, de reconstituer les nappes phréatiques et d'élever le taux de remplissage des barrages, de l'avis de Ouayach. Sans oublier le fait qu'elles facilitent l'ameublement des sols à des fins de labourage. Jusqu'à aujourd'hui la superficie totale des terres bour déblayées reste insignifiante. « Le sol est encore chaud », explique Ouayach. Et d'ajouter que le matériel dont dispose le petit agriculteur n'est pas en mesure de travailler le sol. Le retard des pluies observé jusqu'à présent aura comme conséquence immédiate de désorganiser la campagne, mais aussi d'impacter directement les cultures dites d'automne. Les choses vont encore se corser dans les semaines à venir si les conditions météorologiques actuelles persistent », prévient-il. Le ton optimiste, Ouayach garde quand même espoir: « nous continuons à espérer que la pluie arrive la semaine prochaine ». Le plus marquant cette année, c'est que depuis le premier septembre aucune goutte de pluie n'est tombée alors que la moyenne pluviométrique à fin octobre est de 50 mm. Les pluies de premier cycle permettent d'améliorer l'état du couvert végétal, de reconstituer les nappes phréatiques et d'élever le taux de remplissage des barrages, de l'avis de Ouayach. Sans oublier le fait qu'elles facilitent l'ameublement des sols à des fins de labourage. Jusqu'à aujourd'hui la superficie totale des terres bour déblayées reste insignifiante. « Le sol est encore chaud », explique Ouayach. Et d'ajouter que le matériel dont dispose le petit agriculteur n'est pas en mesure de travailler le sol. Le retard des pluies observé jusqu'à présent aura comme conséquence immédiate de désorganiser la campagne, selon Ouayach, mais aussi d'impacter directement les cultures dites d'automne. La production en arboriculture n'est pas sans reste. Déjà la campagne oléicole de cette année avait annoncé des signes de baisse de production. Ce qui ne manquera pas d'impacter à la hausse les prix. Ouayach détaille qu' à l'origine de ce repli prévisible de production un phénomène d'alternance: la production suit généralement une courbe en dents de scie. Aid-al-Adha difficile Par ailleurs, à la veille de Aïd-al-Adha (fête du sacrifice), le moral des éleveurs en prendra un coup. Du fait que, aux yeux de Ouayach, le retard des pluies affecte doublement et la qualité et le coût de l'alimentation du cheptel. Le manque de pâturage cède place à une alimentation à sec. Du coup, les prix des moutons cette année à l'occasion de l'une des fêtes les plus importantes de l'Islam, enregistreront une hausse. Le ménage ne pourrait pas alors souffler. À peine sortant d'un été chaud, qui a marqué lui aussi la concomitance de trois événements majeurs, à savoir : les vacances, le mois de Ramadan et la rentrée scolaire. Campagne électorale ! Le plus frappant cette année, c'est aussi la concomitance du début de la campagne agricole avec la campagne électorale (25 novembre). Ironie du sort ! L'économique et le politique étant les deux revers de la même médaille, cette campagne électorale risque elle aussi d'essuyer les conséquences de la dégradation du moral de l'agriculteur, maillon fort, de la chaîne économique. Car la vitesse de celle-ci dépend dans une large mesure de la bonne volonté du ciel. D'ailleurs, feu Hassan II disait «gouverner, c'est pleuvoir». Prévisions de croissance 2012 Dans le cas où les pluies tarderaient encore à venir, le scénario de croissance pour l'année prochaine ne pourrait être qu'inquiétant. La contribution de la valeur ajoutée agricole étant en déphasage, celle des activités non agricoles laisse augurer, pour sa part, des signes de contraction. Les prévisions établis par bon nombre d'institutions internationales laissent dégager un ralentissement des activités des principaux marchés, source de la demande étrangère du Maroc. Le FMI a d'ailleurs abaissé de 1,3 % contre 2 % initialement ses projections de croissance pour 2012. L'Organisation mondiale du commerce a revu, elle aussi, à la baisse ses perspectives de croissance pour le commerce mondial en 2011. Elle table désormais sur 5,8 % de croissance au lieu de 6,5 % prévue auparavant.