La fondation espagnole Temas del arte propose à la métropole marocaine une foire internationale d'art contemporain, Top Twenty Five. Première édition prévue du 16 au 19 novembre. Après Marrakech, c'est au tour de Casablanca d'accueillir une foire internationale d'art contemporain. Du 16 au 19 octobre, la ville va abriter deux évènements simultanés. La fondation espagnole Temas del arte, présidée par Victor del Campo, a jeté son dévolu sur la capitale économique du Maroc pour y installer son forum pour la promotion et le développement des industries culturelles et la foire d'art contemporain Top Twenty Five. Victor del Campo collabore avec de nombreuses institutions européennes en tant que commissaire d'exposition. Il a offert son expertise, entre autres, à la Bibliothèque nationale de France, à l'Institut Cervantès, à la municipalité de Madrid, aux musées d'art contemporain dans différentes capitales mondiales, sans oublier sa collaboration assidue avec le ministère espagnol de la Culture. En outre, c'est lui qui assiste, en tant que commissaire d'expositions, celles organisées par la famille de Pablo Picasso. « Casablanca et le Maroc en général seront une référence dans ce domaine à l'instar de Paris, New York, Londres, Dubaï…» Victor del Campo Comme son nom l'indique, Top Twenty Five va regrouper 25 galeries d'art internationales. Dans une première liste communiquée par les organisateurs, on retrouve, La galerie GVCC, Venise Cadre, Galerie 38, Galerie FJ, Ammar Farhat (Tunisie), White Boxe (Etats-Unis) ainsi que la galerie Punto (Espagne). Ces structures vont installer leurs stands au sein de l'hôtel Hyatt Regency Cassablanca. «Pour cette première édition, nous avons choisi ce site pour son emplacement stratégique au centre-ville de Casablanca ». Une deuxième édition est prévue à Barcelone en 2012. Les éditions qui seront organisées par la suite, se dérouleront de manière alternative entre Casablanca et Barcelone. C'est ainsi que, les capitales économiques du Maroc et de l'Espagne seront sous les feux de la rampe dans le domaine de l'art en particulier, et des industries culturelles en général. En effet, les industries culturelles ont été incorporées dans diverses stratégies de développement, notamment celle de la Coopération espagnole, dans sa ligne de renforcement de la dimension économique de la culture et de sa contribution au développement. Dans cette optique, Victor del Campo précise que «sa Fondation et les autorités culturelles du Maroc et de l'Espagne feront de Casablanca la première ville d'Afrique et aussi de la Méditerranée, à abriter l'un des forum les plus importants avec la participation de plusieurs personnalités mondiales dans l'univers des industries culturelles et de la création ». Et d'ajouter que «l'Espagne a un rôle fondamental à jouer dans cette contribution et peut apporter beaucoup avec son expérience et tout particulièrement avec la tradition artistique d'une ville comme Barcelone ». Victor del Campo affirme que «Casablanca et le Maroc en général seront désormais une référence dans ce domaine à l'instar de Bâle, Munich, Paris, Miami, New York, Londres, Dubaï ou Madrid, lesquelles ont transformé l'art contemporain, non seulement du point de vue de la quantité mais aussi du point de vue de la qualité». Une série de tables rondes sont prévues. Parmi les débats les plus importants figurent les aspects juridiques et légaux des industries culturelles et du droit d'auteur. Cette conférence est prévue le jeudi 17 novembre. En attendant la foire d'art comtemporain de Casablanca, celle de Paris – organisée sous l'égide de la galerie Polaris – s'apprête à accueillir une Marocaine et un Palestinien. La Maghrébine, Yto Barrada, vit à Tanger ; l'Oriental, Khaled Jarrar, à Ramallah. Tous deux partagent des visions critiques de leurs villes natales respectives.Khaled Jarrar appréhende la photographie comme forme de résistance à l'occupation. À la Fiac, il présentera deux vidéos incluant sa fameuse journée passée en Cisjordanie dans un tunnel creusé reliant le village Old Beït-Hanina à une région appelée également Beït-Hanina mais annexée par Israël. Fermé aux passants par les Israéliens, le passage accueille actuellement 150 personnes lors des rares occasions d'ouverture, selon les estimations. Une autre vidéo montrera un homme déambulant dans les rues de Ramallah en costume de plongée, une scène tragicomique, au vu de l'incapacité humaine à trouver une quantité décente d'eau dans cette région. Un autre projet inclut une installation intitulée Etat de Palestine, où l'artiste suggère un Etat palestinien comme tant d'autres l'ont rêvé, explorant les concepts de citoyenneté et de prospérité. Yto Barrada, photographe marocaine qu'on ne présente plus, et cofondatrice de la Cinémathèque de Tanger, portera un regard aussi probant, sur sa ville, Tanger. Un projet sur lequel Le Soir échos s'étendra ultérieurement. Deux perspectives visuelles à découvrir bientôt dans la Ville Lumière, du moins pour ceux qui en auront l'occasion. Paola FRANGIEH