La victoire d'Ogier et l'abandon de Loeb au Rallye de France relancent la bataille pour le titre entre trois pilotes. La fin du championnat s'annonce passionnante. La saison dernière, Sébastien Loeb décrochait son septième titre de champion du monde au Rallye de France, sur ses terres alsaciennes. Une année plus tard, sur la même manche du championnat WRC, le tableau est bien différent. Victime d'un problème moteur, Loeb a dû abandonner dès la troisième spéciale, laissant à son coéquipier chez Citroën, Sébastien Ogier, le loisir d'empocher sa cinquième victoire de la saison (soit une de plus que Loeb) et de pointer à nouveau dans son rétroviseur, à seulement trois points au classement général. Mieux : auteur d'une troisième place assez chanceuse, Mikko Hirvonen (Ford) se retrouve à égalité de points avec le champion en titre (196 points). Avec trois hommes en trois points, la fin de saison promet d'être intense. « On n'a plus le droit à l'erreur. Celui qui commettra une faute ou qui aura un problème technique sera éliminé de la course au titre», commentait Sébastien Loeb. Oubliez la Formule 1, c'est en WRC que le suspense existe ! Mais les choses ne sont pas aussi simples. Si l'enjeu est sans équivoque chez Ford et son pilote Hirvonen, il est un peu plus complexe chez Citroën, qui a deux pilote dans ce trio de tête. Et comme le statut de numéro 1 a été explicitement accordé au champion en titre depuis le Rallye d'Allemagne, il est donc fort probable que les ambitions d'Ogier soient sacrifiées au profit d'un nouveau sacre pour son coéquipier et néanmoins rival. Lors des deux derniers rallyes de la saison, qui auront lieu en Catalogne, du 21 au 23 octobre, et en Grande-Bretagne, du 11 au 13 novembre, Olivier Quesnel, directeur de Citroën Racing, devra donc jouer à l'équilibriste. Et prodiguer des consignes favorisant Loeb, sans prendre le risque de perdre le titre pilotes. Mais aussi sans trop fâcher Ogier, qui incarne clairement l'avenir de la marque aux chevrons en WRC.