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Livres : silence, on censure !
Publié dans Le Soir Echos le 25 - 09 - 2011

Plusieurs livres demeurent inaccessibles aux lecteurs marocains et leurs auteurs ne sont pas toujours les bienvenus chez nos censeurs. Souvent, leurs contenus abordent une trinité intouchable chez nous : le Sahara, la religion et la monarchie.
Au Maroc, certains livres à polémique sont encore victimes de censure. Motif, un contenu «inapproprié» à la culture, aux mœurs et aux sacralités du pays. Pourtant, la nouvelle Constitution garantit la liberté dans la perception de ces dernières, d'autant plus que la personne du roi n'est plus sacrée, mais respect lui est du.
Avant le discours royal du 9 mars 2011, des caisses de livres trouvaient de grandes difficultés à traverser nos frontières pour trouver place sur les présentoirs des librairies. Aujourd'hui, les choses ne semblent pas avoir changé.
Qu'en est-il donc des raisons de cette censure ? La réponse la plus fréquente et la plus abattue reste : «Le système est ainsi fait…On n'y peut rien !».
Ali Amar, dont le livre Mohammed VI, le grand malentendu, a subi le niet du censeur, ne mâche pas ses mots pour nous donner son avis : «C'est une forme d'infantilisation du Marocain. Il n'est pas censé lire autre chose que ce que l'Etat lui propose dans son programme scolaire. Une autre vision des choses pourra le révolter, lui changer son impression sur l'état des choses. Je trouve que l'Etat doit se décider a nous considérer comme des personnes majeures et vaccinées. Le discours de l'Etat est en pure contradiction avec celui de la Constitution. La féodalité existe dans le génome de la nation. Il n'y a pas d'autres solutions que de laisser les Marocains choisir ce qu'ils veulent lire eux même…».
«Le Marocain n'est pas censé lire autre chose que ce que l'Etat lui enseigne dans son programme scolaire».
Ali Amar, journaliste-écrivain censuré.
Les libraires, eux, ne cachent pas leur colère : «On fait la commande de livres que nous voulons proposer à nos lecteurs et avant même qu'il ne les lisent, les responsables du bureau des publications étrangères passent directement la liste au bureau de censure ! La législation a toujours du retard sur la réalité, mais je pense qu'elle va céder », nous révèle Pierre Hamelin, directeur de la Librairie des colonnes à Tanger. «La censure est une longue tradition au Maroc et beaucoup de livres en sont victimes. C'est la preuve que la liberté d'expression n'est pas encore acquise au Maroc», explique le journaliste-écrivain censuré Ali Amar.
Interrogée sur la possibilité d'avoir une liste officielle des livres censurés, Rachida Nour, chef de l'unité des publications étrangères au Ministère de la Communication, se prononce après hésitation : « Il n'y a pas de liste officielle. L'intervention dépend des contenus de chaque livre : omission volontaire ou involontaire de l'expression «Sahara marocain» dans les ouvrages contenant des cartes géographiques, contenu à caractère pornographique, propagande anti-Islam ou encore des livres touchant aux sacralités du pays. Une fois ces livres détectés ou commandés, nous les exposons à Monsieur le ministre (Khalid Naciri, ndlr) pour qu'il décide de leur sort…». Ce dernier, en réponse à cette même question, se suffira d'un «Non !» sec.
Pourtant, plusieurs libraires nous listent une douzaine de livres qu'ils avaient commandés mais que «le bureau de censure» avait refusé de faire entrer sur le territoire. Evidemment, les livres censurés les plus connus par les Marocains restent
Notre Ami le roi, de Gilles Perrault et Mohamed VI, Le grand malentendu, d'Ali Amar. D'autres livres moins connus sont énumérés par les libraires à savoir Réquisitoire contre un despote, de Mohamed Diouri, Tazmamart : une prison de la mort au Maroc, de Christine Serfaty, Les versets sataniques, de Salmane Rochdy, ou encore Le dernier roi, de J.P. Tuquoi. «Le livre le plus récent qui nous a été refusé est Le dernier combat du Captain Ni'mat, du marocain Mohamed Leftah parce qu'il aborde le thème de l'homosexualité…», nous confie une libraire.
Après moult tentatives pour envoyer cette liste «noire» au ministre de la communication, ce dernier en accuse finalement réception en nous promettant de la regarder de près, mais « plus tard ». Report justifié, vu l'agenda politique serré du gouvernement.
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