La récente mésaventure du groupe General Contractor n'a pas trop affecté le projet de la ville nouvelle de Tamesna, puisque celui-ci avance aujourd'hui à grants pas. En marge de la session du bureau de la Conférence ministérielle africaine sur le logement et le développement urbain, organisée par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, le groupe Al Omrane a organisé une visite de la ville nouvelle de Tamesna pour la délégation présente lors de cette manifestation. La délégation s'est enquise de l'ampleur du chantier avec ses infrastructures de base et ses réalisations tant en terme d'habitat que d'infrastructures d'accompagnement. Le coût global pour la construction de la ville est estimé à 23 milliards de dirhams avec l'objectif d'y loger 250 000 habitants à terme. «Nous sommes d'autant plus émerveillés que le site n'a même pas cinq années puisqu'il a démarré en 2007», a déclaré Yacoub Diallou, le ministre malien de l'Habitat et président de l'AMCHUD. « Je suis sûr que Tamesna constituera pour le Maroc comme pour les pays africains un modèle de développement pour les villes nouvelles». Aujourd'hui, la ville de Tamesna compte déjà près de 20 000 habitants et disposera de la 2e plus grande mosquée du Maroc après la Mosquée Hassan II. Le directeur général de Tamesna, Mohamed Lagouiti, a rappelé que le développement de cette ville vise avant tout à répondre au déficit de logements de 30 000 unités dans la conurbation de Rabat, Salé, Témara et Skhirat et aux besoins supplémentaires annuels de 9 000 logements. En effet, les besoins se chiffrent à près de 142 000 unités à l'horizon 2020 et la ville de Tamesna est pressentie pour répondre à plus du tiers de ce besoin. Pour rappel, le coût global pour la construction de la ville est estimé à 23 milliards de dirhams avec l'objectif d'y loger 250 000 habitants à terme. Une attention particulière a été accordée aux espaces verts puisqu'ils constituent 12 % de la superficie totale du projet qui s'étale sur 840 ha. La même part a été concédée aux équipements collectifs, alors que les activités secondaires et tertiaires ne représenteront que 3,5% de la superficie globale, soit 30 ha.