Le plan solaire marocain, qui ambitionne d'arriver à produire 2 000 mégawatts d'énergie solaire à l'horizon 2020 pour un investissement de 9 milliards de dollars, continue sur sa lancée. Le compte à rebours a commencé pour les quatre consortiums pré-sélectionnés sur 19 pour le développement et la construction de la première centrale solaire du programme à Ouarzazate (500 MW), mais aussi les quatre autres sites à Laâyoune, Boujdour, Tarfaya et Aïn Beni Mathar. C'est en effet en septembre prochain que l'Agence marocaine de l'énergie solaire (Masen) devrait rendre publics les résultats de l'appel d'offres lancé en juin 2010, concernant la première tranche d'au moins 125 mégawatts de solaire thermodynamique. L'exercice ne sera pas de tout repos pour Mustapha Bakkoury, président du directoire de Masen. Les enjeux géopolitiques et géostratégiques de ce projet titanesque, premier du genre au monde en termes de capacités productives, pèsent de tout leur poids. A cela s'ajoutent les considérations de coûts, jugés élevés. C'est pour cela qu'en 2009, l'Etat a créé un Fonds de développement énergétique, auquel ont contribué l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social à hauteur de 2 MMDH, selon Bakkoury. Ce total servira aux travaux de viabilisation et de sécurisation du site. À cette coquette somme vient s'ajouter un prêt de 200 millions de dollars (1,5 MMDH) contracté auprès du Fonds pour les technologies propres (FTP). Un autre financement de 100 millions d'euros (1,1 MMDH) a récemment été accordé par l'Agence française de développement (AFD). Plus qu'un projet d'envergure, le solaire c'est aussi de grandes perspectives de commercialisation. La France s'est engagée de conclure d'ici la fin de l'année, un premier accord d'achat à long terme d'électricité verte. À noter enfin que les ambitions régionales du Maroc touchent également au méga-projet «Desertec Industrial Initiative» (DII), ainsi qu'à celui du pacte énergétique euro-méditerranéen. C'est dire que le plan se conjugue au pluriel et au futur. Un futur des plus durables. C'est hautement stratégique, mais il va falloir réaliser au delà du projet MASEN des partenariat public privé ou privé privé pour développer les fermes solaires au Maroc. L'énérgie d'origine hydrocarbure coutera de plus en plus chère. On arrivera prochainement à un niveau où le solaire deviendra rentable sans compter les développements en recherche dans ce domaine qui vont contribuer à un meilleur rendement et donc à terme une baisse du coût du solaire. Bien vu MASEN libérons les énergies .