Le ministre de la Justice a désigné cinq nouveaux responsables au début de cette semaine. Pour la première fois, une femme est nommée à la tête d'une direction du département de Mohamed Taieb Naciri. Le vent des réformes souffle de plus en plus fort au ministère de la Justice. Cette fois-ci, c'est l'organigramme du département qui subit un lifting avec la nomination de cinq nouveaux responsables par le ministre Mohamed Taieb Naciri. Des noms, connus et reconnus pour leurs compétences et leur excellent parcours, devront donc apporter leur eau au moulin de la modernisation pour laquelle le ministre accorde sa priorité. Et pour le prouver, M. Naciri a estimé qu'il était temps d'apporter une touche féminine aux postes de décision en désignant Najia Rahali à la tête de la direction des études, de la coopération et de la modernisation. L'heureuse élue n'est pas une inconnue. Tout au contraire, elle brille par son dynamisme et sa détermination depuis sa nomination en 2001 comme chef de division des évaluations et de la modernisation au sein de la même direction. Najia Rahali, titulaire d'une maîtrise en informatique décrochée à l'Université Laval au Canada, s'est vu confier la gestion du projet de modernisation des juridictions du Royaume, financé par l'Union européenne. Et depuis juin 2010, elle a été nommée, par le souverain, ingénieur général. «Le ministre de la Justice a initié la mise en place d'une direction chargée uniquement de suivre les textes législatifs auprès du Parlement». Son prédécesseur, Abdelmjid Rhomija, a, lui, été nommé Secrétaire général du ministère à la place de Mohamed Lididi. Magistrat de haut vol, M. Rhomija a assumé plusieurs responsabilités, notamment en tant que juge au tribunal de première instance de Tanger en 1984 et procureur du roi près le tribunal de commerce de Fès. M. Rhomija, titulaire depuis 2004 du grade de président de Chambre à la cour suprême, a également assumé la mission de chef de cabinet de M. Naciri, voici une année. Il compte à son actif plusieurs publications d'études juridiques et judiciaires. A l'inspection générale, c'est aussi un grand magistrat qui prend le relais de Driss Al Idrissi Bichr. L'actuel inspecteur général du ministère de la Justice s'appelle Abdallah Hammoud et est membre très actif du Comité exécutif de lutte contre la corruption. Il a occupé différents postes, dont celui de procureur du roi près du tribunal de première instance d'El Hoceima (1982), de Rabat (1992), de Casablanca-Anfa (1998) et de la Cour spéciale de justice (2000). Avocat général à la cour suprême, il a été conseiller de M. Naciri depuis plus de cinq ans. La direction de l'équipement et de la gestion des biens a bénéficié, elle aussi, de ce vent de réforme. C'est à Nasreddine Abdelmoumni qu'elle a été confiée en remplacement de Mohamed Mouline. Le nouveau directeur a d'ores et déjà assuré la gestion d'une division au sein de cette même direction avant cette nomination méritée. Son expertise, notamment dans le domaine des sciences de la communication, lui a valu une renommée au ministère de la Justice. La réforme, c'est aussi la création de nouvelles directions. Le ministre de la Justice a initié la mise en place d'une direction chargée uniquement de suivre les textes législatifs auprès du Parlement afin de garantir une veille constante et plus active des projets de loi et leur entrée en vigueur. Cette tâche a été confiée à Abdelilah Lahkim Bennani, conseiller du ministre, président de Chambre à la cour suprême détaché auprès du département de M. Naciri. Titulaire d'un doctorat d'Etat en droit (2002), M. Lahkim Bennani s'est fait connaître par ses brillantes publications sur, entre autres, l'immunité parlementaire et le code de la famille. Ayant exercé en tant qu'enseignant chercheur à Fès, Abdelilah Lahkim Bennani est la bonne personne à la bonne place. Il ne reste plus qu'à souhaiter aux nouveaux élus du courage !