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Sur les traces d'Aimé Césaire
Publié dans Le Soir Echos le 13 - 07 - 2011

Chantre de la négritude, près de trois ans après la disparition de Césaire, le documentaire Aimé Césaire, une voix pour l'Histoire, signé Euzhan Palcy, est réédité. Eclairage.
Aimé Césaire n'est plus mais son souvenir et son combat ne nous quittent pas. L'homme du «Cahier d'un retour au pays natal» qui révolutionna l'année littéraire 1939 de son ovni poétique qui signait les prémisses de la négritude, continue de nous parler à travers le documentaire «Aimé Césaire, une voix pour l'Histoire» réalisé par Euzhan Palcy. Coproduction Saligna and So On-France 3 INA-RFO-RTS-JMJ, sorti en 1994, ce film est aujourd'hui réédité dans un coffret de trois DVD.
Quel élève ayant étudié sur les bancs de l'éducation nationale française, n'a pas ressenti un violent choc à la lecture et la découverte de ce Cahier, composé d'une quarantaine de pages, sous forme de vers libres ? On est évidemment loin des textes du traditionnel Laguarde et Michard… Car Césaire nous invitait de plus, à travers ce texte à l'exercice de l'écriture automatique. Une longue histoire d'amour pouvait alors vous unir à jamais au surréalisme, auquel vous alliez répondre en digne «Vase communicants», ignorant à cet âge qu'«Il n'y a pas d'amour heureux». André Breton, conquis par le cri de révolte et de poésie de Césaire, ne lui a-t-il pas rendu hommage dans son texte «Martinique charmeuse de serpents» ?
Le chantre de la négritude était né et les «Paroles» du «Cahier d'un retour au pays natal», ne vous quitteront plus. Suivra «Discours sur le colonialisme» qui dénoncera le racisme et le colonialisme. C'est cette histoire que retrace la réalisatrice Euzhan Palcy, dans «Aimé Césaire, une voix pour l'Histoire» au fil d'une série d'entretiens avec le poète martiniquais. On y retrouve la verve et la détermination jamais démenties de Césaire, disparu en 2008. il y évoque son parcours, son lien indéfectible avec la Martinique, et le continent noir. Né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe, dans une Martinique alors colonie française d'outre-mer, dans une famille petite bourgeoise noire, il entre au lycée Louis le Grand en 1931 puis intègre l'Ecole normale supérieure en 1935.
Dans «Aimé Césaire, une voix pour l'Histoire», on retrouve la verve et la détermination jamais démenties de Césaire, disparu en 2008.
Autre jalon important de ce documentaire, la rencontre d'Aimé Césaire avec un autre poète, un autre frère humain et africain, la rencontre de belles âmes : Léopold Sédar Senghor qui lui révèle l'Afrique. Les deux hommes se retrouvent à Paris dans les années 30. Césaire aura conscience de sa négritude, mot auquel il consacre d'ailleurs son premier article publié dans L'Etudiant noir. On pense notamment au cinéma du documentariste marocain Rachid Kasmi. Sa caméra nous fait retrouver les traces de l'homme africain, pétri de sagesse et d'érudition, incarné par feu Léopold Sédar Senghor, à qui il a consacré un documentaire en 2008.
Le personnage de Léopold Sédar Senghor s'est dessiné naturellement sur son parcours «J'étais séduit par l'idée de réaliser un film au sujet d'un leader africain, qui a mené un combat au nom de l'Afrique depuis longtemps. Lorsque la proposition s'est confirmée, j'ai choisi d'évoquer Senghor car à plus d'un titre, il incarnait un personnage multidimensionnel : poète, humaniste, homme d'Etat, enfin, initiateur de la négritude. Je tenais particulièrement à consacrer un documentaire sur Senghor. Le genre de film que je fais correspondait de surcroît parfaitement au personnage qu'il renvoyait. Il ne s'agissait pas uniquement de brosser le portrait d'un chef d'Etat, la vision et les idées véhiculées par Senghor ont changé le destin d'un pays. Tout ce qu'il a mis en œuvre, mérite d'ailleurs plusieurs films, il a laissé à l'issue de son passage d'ineffables traces», précise Kasmi.
En définitive, Senghor «apporte la clé de l'Afrique» à Césaire. Et continue de dire les différentes phases de la création de la négritude. Sa voix marque, touche, interpelle, lorsqu'il dit : «plus on est nègre, plus on est universel».
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