La Fondation ONA organise mercredi 13 juillet à la Villa des arts de Casablanca, une rencontre autour de l'art de s'aimer et la société marocaine. Nous aimons-nous suffisamment ? Une question qui paraît banale mais nous permet d'aller au plus profond de nous-mêmes à la quête du bien-être. S'aimer soi-même est un concept presque tabou dans une société telle que la nôtre où le sacrifice et l'abnégation de soi sont souvent pour la femme et l'homme la seule voie offerte pour l'équilibre général. Dans notre culture, la femme marocaine apprend plus que l'homme et depuis son enfance, que son rôle est de se sacrifier pour l'autre. Un fardeau qui se pose sur ses épaules sans pouvoir en parler pour libérer sa souffrance. Pour Salima Luna Ghazzal Raoui, thérapeute dans la relation d'aide à travers l'art, l'équilibre de tout un chacun dépend énormément de cette relation à soi : « Par exemple, un incident qui se produit pendant l'enfance, comme une humiliation en public, peut bloquer la personne pour toute sa vie. A l'âge adulte, la personne manque de confiance en elle, ne peut entretenir une discussion en public…elle ressent un malaise profond mais sans savoir pourquoi. «L'amour de soi, c'est aussi l'estime de soi, la confiance en soi. L'art de s'aimer est avant tout l'art de s'écouter». Salima Luna Ghazzal Raoui, thérapeute dans la relation d'aide à travers l'art. A travers l'art, comme la peinture, on jette un coup de projecteur dans notre intérieur pour découvrir ce qui nous bloque dans notre vie personnelle et professionnelle», indique celle qui est aussi artiste et fondatrice de la méthode ECC ( Eveil par la créativité consciente). Elle animera une rencontre le 13 juillet à la Villa des arts de Casablanca à l'initiative de la Fondation ONA. «L'amour de soi, c'est aussi l'estime de soi, la confiance en soi. L'art de s'aimer est avant tout l'art de s'écouter». Salima Luna Ghazzal Raoui, thérapeute dans la relation d'aide à travers l'art. A travers l'art, comme la peinture, on jette un coup de projecteur dans notre intérieur pour découvrir ce qui nous bloque dans notre vie personnelle et professionnelle», indique celle qui est aussi artiste et fondatrice de la méthode ECC ( Eveil par la créativité consciente). Elle animera une rencontre le 13 juillet à la Villa des arts de Casablanca à l'initiative de la Fondation ONA. «L'art-thérapie est une approche qui a fait ses preuves. Elle consiste à utiliser la peinture ou tout autre domaine de création pour décoder les émotions, les envies, etc les images nous permettent d'instaurer un dialogue avec notre intérieur. Nous ne sommes plus dans le conscient mais dans l'inconscient. La personne entre dans un monde de transe. Les images reviennent sur un souvenir dans notre enfance. Un flash-back pour comprendre ce qui nous fait souffrir et y remédier pour retrouver la paix intérieure», poursuit la thérapeute. Forte de son expérience quotidienne d'accompagnement des enfants, des adolescents, des hommes et des femmes, elle insiste sur l'importance de l'amour de soi. Il ne s'agit pas d'égoïsme, mais d'apprendre à s'aimer, à s'accepter, à accueillir l'enfant qui a été blessé autrefois, à se pardonner et à oublier les critiques : «L'amour de soi, c'est aussi l'estime de soi, la confiance en soi. L'art de s'aimer est avant tout l'art de s'écouter», insiste Salima Raoui. Nous écoutons-nous souvent ? Comment écoutons-nous l'autre ? Quelle qualité d'écoute, quelle qualité d'amour donnons-nous et recevons-nous ? Les participants à la rencontre de mercredi prochain débattront de toutes ces questions. La rencontre connaîtra la participation de Kenza Imma Belghiti Kabbaj, thérapeute dans la relation d'aide à travers l'art, qui abordera son expérience sur l'accompagnement des femmes enceintes, des futures mamans ou encore des femmes qui ont déjà fait une fausse-couche et sont terrorisées au début de leur suivante grossesse. La thérapeute axera son intervention sur l'Eveil par la maternité consciente (EMC), la méthode qu'elle utilise. L'art-thérapie est une méthode de développement personnel qui consiste à utiliser les pratiques artistiques dans un objectif thérapeutique. Outre la peinture, l'expression théâtrale est également un moyen que le thérapeute peut exploiter pour accompagner son patient vers un aller-mieux. Ce sont des scénarios improvisés. C'est ce qu'on appelle le psychodrame. L'approche consiste à mettre en scène des affects souvent douloureux et parfois inacceptables par la société ou par soi- même. Elle est pratiquée en groupe ou en thérapie familiale ou individuelle.