La première étape a tenu ses promesses : du spectacle, du suspens, des abandons, de la casse… La course, quoi ! De plus, la chaleur était au rendez-vous faisant monter un peu plus la pression. Chaud, chaud, le rallye historique. Mardi, dès le départ de la 1ère étape de Rabat, les 43 concurrents sont partis sur les chapeaux de roues et ont offert un magnifique spectacle. Pourtant, les conditions étaient très dures. La première étape a conduit les concurrents dans le Khatouat. Un paysage féerique et des virages sympathiques pour les étapes de liaisons mais une température en hausse qui frôlait les 40 degrés, atteignant même les 60 degrés à l'intérieur des cockpits. Autre difficulté, les pistes sèches et caillouteuses qui allaient s'avérer vicieuses car très glissantes. La première spéciale à Bir el Nasr sur 9 km allait donner le ton. Beaucoup de lignes droites, piste large avec de beaux enchaînements mais aussi quelques pièges. La deuxième spéciale, un peu plus au sud de Khouribga, offre un un départ très rapide sur un terrain plat avant une grande descente sinueuse. Vers 13 heures, pause-déjeuner. Les concurrents ont tout juste le temps de savourer un couscous qu'ils doivent attaquer la troisième spéciale. La liaison se fait par une piste longue et pleine de pièges, où les voitures basses ont souffert. Trous, cailloux, virages secs… rien ne leur a été épargné. Arrive enfin la spéciale sous un soleil de plomb, une épreuve de 21 km où le pilotage sur terre prime. En fin d'après-midi, les voitures remontent vers Rabat par la piste et par la route pour la dernière spéciale de la journée. Rendez-vous à Sidi Yahya, pour une magnifique course à travers la forêt sur une piste large et rapide où les concurrents ont pu se lâcher. Certains se sont même trop lâchés : sorties de route, casse moteur et surtout une belle frayeur pour l'équipage Tirabassi et Brunet-Debaines. Une sortie de route et quatre tonneaux et c'est la fin pour leur Porsche, classée 3e alors à ce moment là. Les pilotes sont indemnes (Merci les arceaux de sécurité !), mais la voiture est en revanche bonne pour la casse. Regroupement enfin vers 20 heures au padock, près de la bibliothèque nationale, à Rabat. Dans la catégorie VHRS où la régularité prime, on a joué la prudence pour ménager des voitures qui ne sont pas toutes jeunes. Ainsi, la DS du couple Lavenant, l'Alpine A 110 de Peynet et Chazot ou l'Alpine A 310 de Cagnac et Bernard ont terminé cette première étape sans encombre. Dans l'autre catégorie, des VHC où les voitures sont en compétition réelle, ce sont les Porsche qui ont trusté les premières places, concédant tout de même la deuxième place à une Opel Manta. Reste que la course a laissé des traces : beaucoup de casse et de nombreux abandons. Une perte d'au moins 20%. Les concurrents sont exténués et ne pensent qu'à rejoindre leur chambre d'hôtel pour récupérer et attaquer la seconde étape du lendemain, qui les mènera à Fès. Même si la chaleur est encore montée d'un cran, la course s'est globalement mieux déroulée hier même si on déplorait l'abandon d'Eric Coams surl'Alpine A110.