L'incontournable rendez-vous dédié à la mode made in Morocco a débuté le 11 mai dans une spirale effrénée de couleurs et un zéphyr soufflant un nouvel air sur l'efflorescence de la création. Coups de projecteurs. La haute couture est française, la mode est italienne», diraient les puristes. Le défilé émergence qui s'est tenu à l'Eglise du Sacré-Coeur a démontré que la nouvelle école de création marocaine est à la croisée des deux. Libre, créative, inspirée, cette mode est manifestement porteuse de belles promesses dans le royaume. Fidèle à sa vocation première, Festimode Casablanca Fashion Week, poursuit son ambition de plateforme destinée aux jeunes talents, aujourd'hui grandie par l'exceptionnelle espace de visibilité qu'elle offre. Cette sixième édition est ainsi, marquée par la présence de nouveaux noms : Ahmed Taoufiki, Siham Sara Chraïbi, Ghitta Laskrouif, Maria Angeles Orti, Mehdi Kessouane, Reda Benaboud. Un nouveau défi pour l'événement, qui n'en est pas à son coup d'essai, déjà rompu aux mises en scène des défilés depuis 2006. Sélectionnés par un jury averti, le créateur de renom Saïd Mahrouf -présent depuis la 2e édition de Festimode ayant fait carrière entre New York et Amsterdam- Alexandra Girard, journaliste de mode pour le quotidien «Au fait» et le magazine «Maroc d'Exception», Fadila El Gadi, créatrice de mode inspirée par la couture traditionnelle marocaine et qui a fait ses armes auprès de Yves Saint-Laurent. C'est un pur festival de couleurs, de coupes, de matières qui s'est déroulé à travers les pièces de cinq créateurs, ayant ouvert les festivités. Ghitta Laskrouif a proposé des tenues toute en structure dans une alliance ludique de matière. Les pièces de Maria Angeles Orti, dialogue entre teintes franches et festives ont réuni rose, violet, bleu pour une allure chic et fantaisiste. Dévoilant une féminité folle, Samia Sara Chraïbi a pensé sa collection du côté de la recherche et de la sophistication. S'attachant à souligner les épaules emplumées tel un «black swan», la créatrice s'est également attardée sur la taille haute et marquée pour conférer à la femme une allure glamour à couper le souffle, auréolée par un mariage de transparence et de soie, toujours suggestif d'une féminité à fleur de peau. Un vrai rêve de cinéma. Prochaine séquence les 12, 13 et 14 mai.