Une délégation de Tour opérateurs (TO) allemands s'est rendue, du 3 au 7 mai courant, dans certaines provinces de l'Oriental pour prospecter de nouvelles destinations écotouristiques, de plus en plus prisées par les Européens. Le voyage de la délégation de Tour opérateurs (TO) allemands, du 3 au 7 mai courant, dans les provinces de l'Oriental, a été organisé par le projet MIDEO (Migration et développement économique dans l'Oriental) et l'Office national marocain du tourisme (bureau de Dusseldorf). Une occasion pour ces TO de découvrir les sites historiques et naturels, les stations balnéaires et l'infrastructure écotouristique de la région. Parmi les sites découverts par la délégation allemande, figurent les oasis de Figuig, la montagne de Gourougou (Nador), la station balnéaire de Saïdia, la vallée Zegzel (Berkane) et la région de Gafait (Jerrada). Le projet MIDEO avait réalisé un diagnostic sur la filière de l'écotourisme au niveau de la région dans le but de contribuer à la mise en place d'une stratégie à même de donner un nouveau souffle au secteur et de le rentabiliser en tant «qu'avantage différentiel» pour la région. L'étude, menée par des experts marocains et allemands, a souligné que malgré le riche potentiel écologique et culturel de la région de l'Oriental, l'écotourisme peine toujours à se développer en raison du manque d'infrastructures d'hébergement appropriées et de l'absence d'une stratégie locale efficiente basée sur la valorisation des produits du terroir. Selon ces experts, l'Oriental renferme des avantages comparatifs indéniables, surtout naturels, susceptibles d'impulser le développement de la filière, voire de l'ériger en secteur-clé de l'économie locale. L'équipe d'experts s'est inquiétée de l'absence d'une cartographie de l'offre écotouristique au niveau régional et d'une stratégie de commercialisation. La faible capacité des agences de voyage locales à se reconvertir en agences touristiques ainsi que le déficit de concertations entre les différents acteurs locaux sont aussi des points sur lesquels ces connaisseurs se sont arrêtés. Au niveau de l'offre en matière d'hébergement, on souligne la nécessité pour les structures d'hébergement existantes de s'inscrire dans une dynamique d'écotourisme à travers notamment la concurrence loyale dans le but de garantir une mise à niveau constante et un classement validé. La diversification de cette offre et le respect des règles d'hygiène et de sécurité alimentaire sont également des impératifs incontournables. L'expansion des activités en lien avec l'écotourisme, dont les produits sont de plus en plus prisés, dépend de la capacité de renforcer l'accessibilité aux sites écotouristiques, de former les ressources humaines dans les différents métiers liés à l'écotourisme et de faciliter l'accès aux crédits à travers des produits bancaires adaptés aux petits projets écotouristiques. Ils ont appelé, par ailleurs, à s'inscrire dans la volonté gouvernementale exprimée dans ce sens, laquelle se traduit par la mise en place d'une politique nationale touristique favorable au développement de l'écotourisme (Vision 2020, la stratégie de développement rural «Pays d'accueil touristique», les PDRT, promotion des produits de niche en relation avec l'écotourisme). Pour ce faire, ils ont recommandé de réhabiliter l'habitat traditionnel en relation avec ce créneau, ouvrir des espaces de restauration de qualité en pleine nature, développer l'agriculture solidaire et biologique, valoriser les produits de l'artisanat local et développer les activités sportives respectueuses de l'environnement. Le Projet MIDEO, cofinancé par l'Union européenne et le ministère allemand de la Coopération économique et de développement (BMZ), est exécuté par la GIZ (l'Agence de la coopération technique allemande).