La cote a ouvert hier en hausse, mais dans de petits volumes. Les investisseurs étrangers ont stoppé leurs ventes de titres marocains, les particuliers sont plus rassurés et les OPCVM se repositionnent sur les cours attrayants. La bourse de Casablanca retrouve des couleurs. Après trois séances consécutives de baisse, le temple de la finance marocaine a ouvert sa séance de mercredi en hausse. L'indice de référence de toutes les valeurs cotées, le Masi, affichant jusqu'à 1,34% de gains, avant de redescendre à 1,1% en milieu de séance. Il terminera la séance avec une performance de plus de 1,2%. Parallèlement, le Ftse Cse Morocco All-Liquid affichait quant à lui quelque 1,34%. La cote efface graduellement ses pertes cumulées entre vendredi et mardi derniers et qui ont atteint les 5,71%. La reprise est encore timide. Jusqu'à 14h30, le volume du marché cumulait à peine les 65 millions de DH. Ce volume totalisera en fin de séance quelque 235 millions de DH, traité essentiellment sur les grosses capitalisations, tels Attijariwafa, Banque Populaire et Addoha. Les investisseurs sont encore hésitants et suivent l'évolution de la cote avec une grande attention, à la lumière surtout de la conjoncture économique et politique internationale. «Notre marché devient de plus en plus mature et intègre fortement les actualités internationales en lien direct ou qui peuvent influencer la conjoncture locale», explique-t-on chez Dar Tawfir. La filiale de CFG Group explique que ses clients particuliers sont plus rassurés par rapport à la situation du marché. Et d'ajouter que «nous insistons auprès d'eux sur les bons fondamentaux du marché et de certaines valeurs cotées». Deux nouvelles ont pesé dans la balance. «L'annonce faite par Fitch Rating qui maintient la note du Maroc, BBB-, dans une perspective stable, en soulignant la stabilité politique et économique caractérisant le Royaume», note-t-on chez Dar Tawfir. On note encore «l'annonce du maintien du canal de Suez ouvert pour permettre un trafic normal des bateaux transportant les matières premières vers l'Europe et les pays du pourtour méditerranéen». Comprendre essentiellement que l'Europe continuera a être approvisionnée correctement en produits pétroliers. «La sortie de Fitch Rating est de nature à rassurer les investisseurs étrangers, qui ont stoppé leurs ventes de titres marocains ce matin», indique-t-on chez Attijari Intermédiation. La société d'intermédiation d'Attijariwafa bank note que les particuliers nationaux sont également plus rassurés par ses nouvelles. Les institutionnels nationaux, notamment les OPCVM, plus connus pour leur dynamisme sur le marché, se repositionnent à nouveau sur les titres affichant des cours attrayants. Comme souligné dans notre édition du mardi 1er février, les professionnels de la place ont insisté sur le fait que le mouvement baissier a été déclenché par des retraits massifs des investisseurs et des fonds étrangers. La manœuvre n'était pas spécifique au marché marocain, mais concernait toutes les places de la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord. Elle est liée essentiellement à des réajustements des ratios d'exposition internes des fonds et portefeuilles des institutionnels étrangers aux marchés de la région suite à la crise politique qui secoue l'Egypte. Faiblement exposée aux investissements étrangers, qui ne représentent qu'environ 3% de la capitalisation, la bourse de Casablanca reprend son trend haussier. «Les niveaux de cours, notamment des grosses capitalisations, captent l'intérêt des investisseurs locaux, qui postent des ordres à l'achat depuis l'ouverture du marché», confie-t-on chez Attijari Intermédiation. On devrait assister dès aujourd'hui à de meilleurs scores du Masi.