Les 1.500 ouvriers licenciés la veille de Aïd Al Adha par la société Mornatex défilent ce jeudi devant le Parlement. Mille cinq cent ouvriers et ouvrières licenciés de la société Mornatex, filiale d'un groupe anglais dans le domaine du textile, manifestent ce jeudi devant le Parlement à Rabat pour demander au gouvernement de prendre ses responsabilités dans cette affaire. C'est la deuxième fois que les ouvriers licenciés après la fermeture de l'usine de Salé manifestent devant le Parlement, après un premier sit-in le mois de novembre dernier. Pour rappel, la veille de Aïd Al Adha, la multinationale avait décidé de licencier 1.500 ouvriers à Salé, sous prétextes de difficultés financières. La direction de la société avait décidé la fermeture définitive de ses 4 usines à Salé et l'arrêt total de ses activités au Maroc, et par conséquent le licenciement de l'ensemble de ses salariés au nombre de 1.500. Depuis, plusieurs semaines, les travailleurs se sont mobilisés devant les 4 usines pour empêcher la sortie du matériel. Selon l'ODT (Organisation démocratique du travail) qui suit le dossier, «la direction de la société multinationale n'a proposé aucune mesure concrète aux salariés, même les obligations légales dans ce genre de situation n'ont pas été respectées, voulant ainsi licencier les travailleuses et travailleurs des quatre usines à moindre frais». L'entreprise en question, Mornatex, est une filiale de Courtaulds (UK), spécialisée dans la confection d'habillements pour femmes (lingerie/ladies wear) et de vêtements divers (fabrication et gros), produit à travers le monde pour de grandes enseignes telles que Marks and Spencer, Victoria's Secret, Gossar…