Le pionnier des SUV compacts haut de gamme change de génération. Plus luxueux, plus confortable et plus «écolo», il a suffisamment d'arguments pour reprendre sa place de leader. Fin 2003, BMW surprenait son monde en dévoilant le X3. Encouragé par le succès du X5, sa première incursion dans l'univers des SUV, le constructeur bavarois présentait le premier 4×4 compact premium. Le succès est pratiquement immédiat et le X3 allait tranquillement régner sur un segment qu'il a lui-même inauguré et ce, pendant près de 6 ans. Voici donc la deuxième mouture du X3, qui a pour ambition de récupérer son bien : le leadership de la catégorie. Ceux qui s'attendaient à une révolution esthétique en seront pour leurs frais. À l'instar des récentes productions de BMW, dessinées sous la houlette d'Adrian Van Hooydonk, le nouveau X3 rompt avec le style «Bangle» et revient à des volumes moins anguleux et à des lignes plus simples. Celles-ci ne sont pas pour autant dépourvues de dynamisme : la face avant fait certes dans le conservatisme, mais la nervure latérale ascendante apporte une originalité certaine à l'ensemble, faisant au passage un clin d'œil au X1. Pour autant, le X3 tient à marquer sa différence avec son petit frère. D'abord au niveau des dimensions : en s'étirant de 9 cm, il pointe à 4,65 m de longueur, à 2 petits centimètres du X5 de première génération. Montée en gamme Une poussée de croissance qui s'accompagne d'une réelle montée en gamme. Celle-ci est perceptible au niveau de la présentation intérieure, talon d'Achille de la première génération. Nettement plus cossu et doté de matériaux bien plus flatteurs, cet habitacle réalise un impressionnant bond en avant en termes de qualité perçue et rejoint (enfin) les standards de la maison bavaroise. Dans la même logique, on note l'arrivée de nouveaux raffinements techniques, piochés pour la plupart dans le CV des récentes Série 5 et Série 7. Citons ainsi la suspension pilotée, l'affichage tête haute, le système Connected Drive ou encore la récente boîte automatique à 8 rapports. Ceci sans mentionner la foison d'aides à la conduite (ABS, anti-patinage, contrôle de stabilité, assistance en côte et en descente…) et de dispositifs de sécurité et confort proposés en série ou en option. Doté d'une transmission intégrale permanente à gestion électronique, le nouveau X3 adopte aussi la panoplie de dispositifs visant à réduire la consommation, de plus en plus répandus chez BMW : pneus à faible résistance au roulement, récupération de l'énergie au freinage, fonction Stop&Start, indicateur de changement de rapport… Plus de puissance, moins de carburant On retrouve ce même souci «écolo» sous le capot, avec des motorisations déjà aperçues sur les récentes BMW, mais inédites sur le X3. En essence, la gamme ne compte que du 6 cylindres, à savoir le 3,0 l de 258 ch (xDrive28i) et le 3,0 l turbo de 306 ch (xDrive35i). En Diesel, c'est le 2,0 l de 184 ch qui officie, en attendant l'arrivée imminente du gros 3,0 l de 258 ch. Point commun de ces quatre blocs : des puissances en hausse et des consommations revues à la baisse. Une mention spéciale au 2,0 l diesel, dont la conso moyenne est annoncé à quelque 5,6 l/100 km.