Trois prévenus dans l'affaire de Gdeim Izik, interpellent, via leurs familles, Abbas El Fassi, sur leurs conditions de détention à la prison de Salé qu'ils estiment rudes. Les familles de trois prévenus originaires de la ville de Fès, interpellée dans le cadre du démantèlement de la cellule d'Amghala, ont envoyé mercredi, une lettre au Premier ministre, Abbas El Fassi et au Délégué général de l'administration pénitentiaire, pour dénoncer l'attitude de la direction de la prison de Salé. Selon les familles, depuis l'annonce du transfert des prévenus à la prison de Salé le 15 janvier, les familles se sont adressées aux responsables du pénitentiaire pour avoir des autorisations de visites familiales. Certain parmi ces derniers les auraient alors reçues avec des insultes et des menaces, une attitude que les familles dénoncent fermement. Après «négociations», les visites ont été programmées au 9 février, c'est-à-dire 22 jours après la réception des prévenus à la prison de Salé et trois mois après leur arrestation. Pour rappel, la Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca (BNPJ) avait déféré le 14 janvier, devant le procureur général du roi près la Cour d'appel de Rabat, les 26 membres du réseau d'Amghala, démantelé début janvier. Le soir même, le juge d'instruction Abdelkader Chentouf les avait écroués à la prison de Salé. Les frères Braik Les mis en cause sont poursuivis pour «constitution d'une bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public, participation avec récidive, vol qualifié et coups et blessures». Les services de sécurité avaient démantelé ce réseau composé de 27 éléments, dont un membre a été déféré devant le tribunal militaire. Les investigations avaient permis la découverte d'un arsenal d'armes cachées dans trois sites près d'Amghala à 220 km de Laâyoune. Le 8 novembre dernier les ONG des droits de l'Homme avaient signalé la disparition de plusieurs personnes, notamment Azeddine Braik à Fès qui figure parmi les membres de ce réseau, marchand de parfum, il est le frère de Abdelali Braik arrêté, lui aussi, après les attentats du 16 mai et condamné à cinq ans de prison. Un autre frère Braik a été arrêté en 2006 dans le cadre de la loi anti-terroriste et avait été condamné à quatre ans de prison. Figure aussi parmi ce groupe, un ancien joueur du Wydad de Fès Yacine Bouramdane.