La confédération patronale table sur deux pistes de recommandations pour sa vision 2020 : booster l'offre exportable et propulser l'investisse ment productif. La PME. VoilИ l'axe stratОgique autour duquel gravite toute la vision 2020 de la ConfОdОration gОnОrale des entreprises du Maroc CGEM, prОsentО mercredi, au siПge de la confОdОration patronale par son prОsident Mohamed Horani. «La PME doit jouer pleinement son rЩle en tant que moteur de croissance», insiste le parton des patrons. Une croissance qui devrait atteindre un taux tournant autour de 6,5 et 7% И l'horizon 2020 du point de vue du patronat marocain. Et pour y arriver, deux pistes de recommandations sont proposОes de maniПre gОnОrale, И savoir booster l'offre exportable et propulser l'investissement productif. La vision CGEM 2020 semble avoir mis le doigt sur la plaie : rОnover le modПle de croissance actuel. Cette rОflexion prospective est nourrie par des ressorts stipulant implicitement que la nouvelle gОnОration des stratОgies sectorielles adoptОes par notre pays semble avoir atteint ses limites. «On est loin des objectifs. Il faut donc faire quelque chose», soutient Horani. Cette fermetО louable de ce dernier renseigne sur les faiblesses du modПle de croissance en marche actuellement. Ћ ce titre, utile de le rappeler, trois secteurs jugОs non productifs (services financiers, Telecoms et BTP) tirent И raison de 60% la locomotive de dОveloppement. «Il sera nОcessaire de diversifier les composantes sectorielles en s'acheminant vers de nouveaux secteurs crОant plus de valeur ajoutОe comme les biotechnologies, microОlectronique, nanotechnologie, Оconomie du savoir, services И la personne… », est-il recommandО. Autre lacune flagrante a trait au dОsОquilibre criant de la balance commerciale. Seulement 150 sur 2.618 entreprises tournОes vers l'export, s'accaparent plus de 65% des exportations. La diversification des produits exportОs n'est pas en reste (100 familles de produits englobent 80% des exportations). Ћ ce titre, le patronat prЩne le dОveloppement de l'offre exportable par la mise en place davantage de dispositifs d'incitations. Mais il ne faut pas oublier que l'export est aussi une culture. Par ailleurs, il faut noter qu'il existe un peu partout dans le monde trois modПles de croissance, le premier est basО sur la consommation intОrieure (c'est notre cas 75% du PIB), le second sur les investissements et le troisiПme sur les exportations. Aux yeux du patronat, «il devient nОcessaire de mettre en place un modПle de dОveloppement spОcifiquement marocain Оquilibrant les trois moteurs de croissance». Un dОfi de taille ! D'autant plus que le secteur privО «est peu impliquО» dans les choix stratОgiques du pays. De lИ, «il ne faut pas que l'entreprise paye les rОsultantes de ces choix, qui risquent de pОnaliser leur compОtitivitО», prОvient-il. Sans parler de la faible contribution de l'investissent privО dans l'investissement global, dominО par le secteur public. Ce constat nous renvoie И la case dОpart, qui n'est rien d'autre que la PME et son rЩle jugО jusqu'alors insensible. Les causes, comme tout le monde le sait, ne sont pas И recenser. Sur la liste des dОfaillances figurent, l'informel, la compОtitivitО fiscale, l'accПs au financement, le coЮt des facteurs…sur ce grand chapitre, la vison CGEM 2020 identifie d'autres barriПres structurelles pОnalisant encore l'envol Оconomique souhaitО, tel, l'Оducation l'enseignement et la formation professionnelle ; la justice et le climat des affaires ; le faible niveau de l'Оpargne nationale ; le rythme de gОnОralisation des TIC et les efforts insuffisants en matiПre de R&D et d'innovation. «Je peux comprendre la dimension de ces chantiers, mais sur cette derniПre rubrique je regrette qu'elle soit ignorОe», dОplore Horani. Ћ noter que la Vision CGEM 2020 fera l'objet d'un dОbat national pour Рtre validО en dОfinitive au deuxiПme trimestre par l'AssemblОe gОnОrale.