La douzième édition du Festival national du film de Tanger aura lieu du 21 au 29 janvier. Les préparatifs vont bon train. Dix-huit longs métrages sont en compétition dont «Miroirs de femmes» de Saâd Chraïbi . Dans quinze jours, la ville de Tanger accueillera un événement culturel important : le Festival national du film. Cette grand-messe du cinéma marocain réunit tous les professionnels et attire tous les cinéphiles qui se pressent pour assister à la production cinématographique de l'année, l'analyser et la juger. Le jury longs métrages est présidé par Ahmed Ghazali, président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle, et la compétition courts métrages est gérée par Mohammed Mouftakir. La douzième édition de ce festival devenu annuel aura lieu du 21 au 29 janvier. Fidèle à sa tradition, cette manifestation prévoit deux sections dans la compétition, longs métrages et court métrages. Environ dix-huit films sont sélectionnés dans la catégorie longs et la même moyenne côté courts. «Nous avons choisi 16 courts métrages et cinq sont dans la liste d'attente, nous aimerions projeter un court métrage avant chaque long en compétition et si nous avons 18 longs, nous devons en avoir autant en court», explique Mohamed Bakrim, le chargé de communication du Centre cinématographique marocain. La liste complète des films en compétition n'a pas encore été validée. La raison ? «Il y a beaucoup de films inédits cette année, plusieurs réalisateurs veulent être présents à cette grand-messe et il y a plusieurs films qui ne vont pas tarder à sortir du laboratoire», confie Mohamed Bakrim dans des propos au Soir échos. Ce responsable de la communication du CCM est néanmoins confiant. «Dans 24 heures, la commission de sélection des films va trancher et la liste des films sera publiée», a-t-il précisé. Dans la catégorie longs métrages, deux documentaires font partie du lot. Il s'agit de «Fragments» de Hakim Belabbes et «My Land» de Nabil Ayouch. Quant au documentaire, il n'a pas de section spécialement dédiée. La raison ? «Il n'y a pas seize documentaires qui sont produits chaque année donc on ne peut pas leur consacrer toute une rubrique», justifie Mohamed Bakrim. Cette situation provoque un débat parmi les professionnels du cinéma. Beaucoup contestent le fait que les documentaires soient intégrés dans la section longs métrages. Mais pour Mohammed Bakrim, cette distinction n'est pas vraiment primordiale. «C'est du cinéma en bobine, que ce soit du réel ou de la fiction. A Cannes par exemple, on ne fait pas cette distinction», souligne t-il. Dans le volet films inédits qui seront projetés en avant-première à Tanger, figure «Miroirs de femmes», le dernier de la trilogie du cinéaste Saâd Chraïbi. Ce film sort en salles le 8 mars prochain, à l'occasion de la journée mondiale de la femme. Mais avant cette date, tous ceux qui seront présents à Tanger, professionnels du cinéma, cinéphiles et autre aficionados, auront l'occasion de le découvrir pour la première fois. Ce film réunit au casting Latefa Ahrare, Amal Ayouch, Farid Regragui, Yasmine Bennani et Hajar Grigae, pour ne citer que ceux-là. «La confection du film est dans son étape finale. A savoir étalonnage et tirage des copies», confie Saâd Chraïbi dans des propos au Soir échos. Cette étape ne se déroule pas au CCM à Rabat mais dans un laboratoire à Rome en Italie. «C'est le rush au laboratoire du CCM, c'est pour cette raison qu'un groupe de réalisateurs ont décidé de se rendre à Rome pour l'étalonnage et le tirage des copies», explique le réalisateur. Autre avantage : le coût. «Les tarifs sont très intéressants par rapport à ce qui se pratique dans d'autres pays de l'Union européenne», ajoute Saâd Chraïbi.