Le MAS est champion d'automne malgré sa déconvenue mesfiouie devant l'OCS qui se voit du coup grand et beau. Les Fassis ont profité de celle at-home, le lendemain, de l'OCK face à un RCA de plus en plus ambitieux. Ces résultats ont donné un autre visage au classement. Les quatre équipes se bousculent désormais au portillon et ne se tiennent qu'à un ou deux petits points. A Al-Hoceima, les Sahraouis ont réalisé leur quatrième victoire à l'extérieur. Côté coaching, ce bon vieux championnat carbure désormais à 100% arabica, sa dernière teinte étrangère, Diego Garzitto (WAC) a été jetée en pâture à la veille de 2011 en guise de meilleurs vœux pour la nouvelle année. Ceci étant, la dernière journée de la phase aller avant le repos forcé, imposé par nos Fédéraux a été riche en évènements et surtout prolifique en buts. Dix neuf buts ont été inscrits. Ce n'est, certes, pas un record mais cela laisse présager, au seuil de cette nouvelle année, des lendemains meilleurs car on sent un léger progrès. D'ailleurs les évènements de la journée en sont révélateurs à plus d'un titre, il semblerait que ce bon vieux championnat ait enfin atteint son rythme de croisière. Dommage que nos fédéraux lui en aient brisé l'élan d'une trêve qui ne s'imposait pas vraiment. Le MAS peut donc remercier le RCA pour l'auréole automnale. Les Fassis logiquement pris à Safi 2-1, par un OCS transcendé depuis la venue de Sektioui ont tremblé, 24 heures durant, avant de fêter l'événement. Dans l'histoire, ce sont l'OCS et le RCA qui revient à hauteur de sa victime du jour, qui font les meilleures affaires. Les Verts ne doivent leur victoire 2-1, in fine méritée, dans les temps morts, grâce à une grosse bévue du gardien international Mouhamadina. Le malheureux doit s'en mordre encore les gants. C'est la victoire à l'extérieur la plus réaliste des trois réussies en cette journée. La seconde par son importance, est celle de la JSM qui la doit au seul but de Jindi à la 20'. Les Sahraouis s'installent, de ce fait, seuls en cinquième position à cinq longueurs de la tête. A Rabat pour la troisième, ce sont cinq buts qui ont été inscrits, samedi, quand l'ASFAR trébuchait devant des Gadiris tout à fait ragaillardis. Le même jour, à Marrakech les filets tremblaient trois fois et ô surprise! ce sont les Kawkabis qui en ont profité. Le réveil du KACM, arrive à point nommé et surtout fait mal au FUS. Ammouta & Co en tombent de leur nuage. La énième défaite du KAC à Tétouan lui en aura valu, quant à lui, d'encaisser deux buts. Le MAT et le KAC qui ne savent plus à quel entraineur se vouer, font dans la fameuse chanson «A la mode de chez nous». Mais le Maestro en second en la chose après la JSKT, est sans aucun doute, le WAC qui accroché volontairement ou involontairement par justement la lanterne rouge, en a débarqué, chemin faisant, le Garzitto de la farce au bonheur d'un Fakhreddine plus que jamais tiré à quatre épingles dans son habit de pompier de service. Le « partira, partira pas.. » médiatique de Khalid Karama n'aura finalement valu au DHJ que le point du nul devant un WAF plus que jamais au pied du mur. Jeudi donc, en prélude à cette quinzième journée sous une fine pluie, le WAC concédait le nul à la JSKT de Fouad Sahabi. Au vu du déroulement de la rencontre, on ne peut que regretter le non match des Rouges. Au final ce nul n'aura que partiellement profité aux Tadlaouis qui, malgré le point positif, en restent cloués en bon bonnet d'âne. L'autre mal barré de cette phase aller est le KAC. Les Gharbaouis n'auront profité ni de leur virée à Tétouan ni du fameux choc psychologique, découlant d'une valse d'entraîneur. Boussati et Dguig n'ont rien pu devant le rusé Aziz El Amri qui, au passage, en remercie Sbaï de son doublé. A Rabat ce fut disputé et copieusement récompensé au final pour les visiteurs. Les Militaires qui affrontaient le HUSA aux deux visages, dans un joli match du ventre mou, seront tombés ce jour-là sur le Mister Hyde de l'histoire. Pourtant tout avait bien commencé pour les hommes de Madih, mais ceux de Sellami, par trois fois, assommaient les R'batis qui, malgré un sursaut de Ouaddouch, ne s'en remettront plus. A Marrakech, on sent la patte de Zaki qui peut désormais compter sur ses nouveaux boys. Alors qu'ils traversaient une phase délicate, les Marrakchis ont, en guise d'adieux au stade El Harti, joliment clôturé l'Histoire de ce monument du football national d'un 3-0 retentissant aux dépens d'un FUS haletant et tout à fait lessivé. Les Champions d'Afrique n'en ont pas fini avec leur lassitude car, pendant la trêve, ils auront encore à purger leurs rencontres en retard en plus de celle de gala face au Tout Puissant Mazembe à Lumumbashi. A Fès, le WAF et le DHJ se sont quittés dos à dos. Rafik Abdessamad au bout de l'heure de son but aurait pu prétendre au hold-up; mais c'était sans compter vingt minutes plus tard, sur Omar Hassi un vieux briscard en la matière. Meilleurs vœux !