A la veille de la restructuration du CORCAS, trois noms sont pressentis pour prendre les rênes du Conseil : Rachid Douihi et Ghailani Dlimi pour la présidence et Abderrahman Leibak pour le poste de secrétaire général. Selon une source bien informée, Rachid Douihi a de fortes chances de s'accaparer de la présidence car il est wali à l'administration centrale, chargé du dossier du Sahara et en même temps membre du Corcas. C'est la dernière ligne droite avant l'annonce de la nouvelle composition du Corcas (Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes), comme l'avait ordonné le souverain lors du discours de la Marche verte. Trois noms sont pressentis pour succéder à Khalihenna Ould Errachid et Maouelainin Ben Khalihanna Maouelainin à tête de cette institution consultative. Il s'agit de Rachid Douihi et Ghailani Dlimi pour la présidence et Abderrahman Leibak pour le poste de secrétaire général. Selon une source bien informée, Rachid Douihi a de fortes chances d'être président : il est wali à l'administration centrale, chargé du dossier du Sahara et en même temps membre du Corcas. Rachid Douihi demeure méconnu du grand public. Pourtant, cet homme originaire de Laâyoune est fondateur et président du Front de la libération et de l'unité. Un parti unioniste fondé dans les années soixante-dix pour la libération du Sahara de l'occupation espagnole. Ce parti, contrairement à celui de l'unité nationale sahraouie (PUNS) de Khalihenna Ould Errachid, prônait le retour du Sahara au Maroc. Douihi avait fait des études au Maroc grâce à une bourse du ministère des Affaires sahariennes et mauritaniennes dans les années 60, puis des études universitaires en Iraq. Nommé gouverneur à Boujdour, entre 1981 à 1995 et wali à l'administration centrale depuis 2007, l'homme suivait le dossier du Sahara, avant même la marche verte et participait aux réunions de la quatrième commission à l'ONU sur le Sahara. Pour Ghailani Dlimi, l'homme était gouverneur à Dakhla, ambassadeur du Royaume en Bulgarie et enfin wali détaché à l'Administration centrale. Sagissant du candidat au poste de secrétaire général, Abderahman Leibak, actuellement consul général du Maroc à Las Palmas,il est un ex-parlementaire du Sahara qui avait été récupéré par le Polisario en 1980. Nommé président du «croissant rouge sahraoui», il ne tardera pas à rejoindre la mère-patrie, après avoir vécu la grande illusion à Tindouf. Selon un spécialiste du dossier du Sahara, la nomination d'un président du Corcas des Rguibat va créer un déséquilibre tribal au Sahara. Plusieurs gouverneurs, walis au Sahara et les présidents des conseils de plusieurs villes, sont issus de cette tribu. Au Sahara, ce n'est pas la couleur politique des présidents des conseils que les gens regardent, mais l'appartenance tribale : Rachid Douihi est issu des Izerguine alors que Ghailani Dlimi est originaire des Oulad Dlim. Selon la même source, Mohamed Cheikh Biadillah et Khattar Joumani, deux noms qui ont circulé il y a quelques jours, sont aussi issus des Rguibat comme Khalihenna Ould Errachid. L'heure de l'alternance tribale a bel et bien sonné au Sahara. Le dressement des tentes et les incidents qui avaient éclaté à Laâyoune suite au démantèlement du camp Gdeim Izik, le mois dernier, le démontrent bien. Dans son dernier discours du trône, le souverain avait annoncé une restructuration profonde du Corcas, dont le mandat a expiré le 25 mars dernier. Et lors du discours de la Marche verte, le souverain avait annoncé la promulgation d'un Dahir pour le nouveau Conseil, lequel sera mis en place sur la base des réformes substantielles, à savoir une «démocratisation de sa composition en faisant en sorte que celle-ci procède exclusivement des instances, des Chioukhs et des personnalités ayant la qualité représentative, et en renforçant son ouverture sur les nouvelles élites, notamment parmi les organisations de la société civile locale, dont les associations des droits de l'Homme, des jeunes et des femmes, ainsi que les forces productives et les représentants des citoyens ayant rallié la patrie et des résidents à l'étranger». La restructuration touche aussi l'élargissement des compétences du CORCAS pour lui donner une nouvelle vitalité.