Abdelali Hamieddine: «Le PAM est la coalition de trois éléments : une aile éradicatrice au sein du pouvoir, des anciens gauchistes et la catégorie des notables prévaricateurs. Ce sont ceux- là les piliers de la prévarication au Maroc». Incontestablement, 2010 est l'année des confrontations politiques entre le PJD et le PAM. Le Conseil national de la formation islamiste, tenu les 25 et 26 décembre, n'a point dérogé à cette règle. Les islamistes, et à leur tête leur secrétaire général, ont transformé cette réunion en une tribune libre contre le PAM. Plus de 34 interventions étaient dédiées au «danger» que représenterait le Tracteur contre la démocratie au Maroc. Pourquoi? «Parce que le PAM est la coalition de trois éléments : une aile éradicatrice au sein du pouvoir, des anciens gauchisants et la catégorie des notables prévaricateurs. Ce sont ceux-là les piliers de la prévarication au Maroc», fustige Abdelali Hamieddine, membre du secrétariat général de la Lampe. Pour faire face au présumé «danger» du PAM, les frères de Benkirane se sont montrés prolixes en propositions : ils ont, d'abord, demandé au gouvernement de Abbas El Fassi «d'accélérer la promulgation des lois électorales et du mode de scrutin et ensuite favoriser les conditions, durant l'année 2011, pour garantir la transparence des législatives de 2012», résume notre interlocuteur. Les PJDistes ne comptent pas en rester là. Ils prévoient également, en cas d'une éventuelle passivité de l'équipe El Fassi, de «solliciter une intervention royale», annonce Hamieddine. Certains membres du Conseil national de la Lampe ont même incité «le secrétariat général à soumettre au cabinet royal, un mémorandum dans ce sens». Au cas où ces demandes ne seraient pas satisfaites, le PJD boycotterait-il le scrutin de 2012 ? «Ce n'est nullement notre intention. Nous sommes décidés à participer pleinement aux prochaines élections», affirme Abdelali Hamieddine. Les attaques tout azimut contre le PAM ont largement profité à Abdelilah Benkirane. La gestion du secrétaire général des affaires du PJD n'a point subi de critiques de la part des membres du Conseil national.