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Attijariwafa bank installe un réseau au Burkina Faso Le plan d'expansion dans la région prévu pour les prochains mois
Le réseau informatique reconfiguré
Maîtrise des charges
Nouvelle démonstration de force pour le groupe Attijariwa bank, à l'occasion de la présentation officielle de ses résultats annuels 2009. Au-delà de la présentation des progressions à deux chiffres des grands indicateurs financiers (PNB +20,9% à 13,3 milliards de DH, RNPG +26,4% à 3,9 milliards) du groupe, la rencontre était l'occasion de répondre aux interrogations cruciales par rapport à l'expansion du groupe. Mais avant cela, le président d'Attijariwafa bank a tenu à faire quelques annonces. A commencer par l'installation d'un réseau bancaire au Burkina Faso à travers sa filiale sénégalaise CBAO. Le bras financier du groupe ONA a lancé la requête auprès des autorités libyennes pour installer une banque en bonne est due forme. «Nous allons dans les prochaines mois annoncer notre stratégie d'expansion et de développement commercial sur l'ensemble de la région du Maghreb et l'Afrique subsaharienne», annonce Mohamed El Kettani. L'annonce de l'implantation du réseau Attijariwafa bank dans d'autres pays de la région n'est pas exclue. Le PDG ne cache pas son ambition de réhabiliter les caravanes ancestrales du commerce entre le nord et le sud. Cela passe par les transferts verticaux des flux de marchandises et d'investissement. «Mais il ne faut pas omettre l'énorme flux commercial entre les pays mitoyens. Le cas du commerçant malien et burkinabé installés en Côte d'Ivoire en est le meilleur exemple. Ce sont des millions de clients que nous canalisons en misant sur ce segment», explique-t-il. «Qu'on le veuille ou non, nous sommes une multinationale bancaire». Les annonces ne concernent pas uniquement l'international. Kettani annonce la finalisation de la reconfiguration complète du schéma directeur informatique de la Banque. Il y a aussi l'installation du premier réseau CRM (Consumer Relationship Management) dans l'ensemble des agences ainsi que d'un nouveau progiciel qui connecte la salle de marché Maroc à celles des filiales au Maghreb et en Afrique subsaharienne. Sans oublier la reconfiguration des numéros de comptes pour suivre le développement du réseau qui dépasse désormais et de loin les 1.000 agences (1.806 tous canaux confondus au Maroc et à l'étranger). D'ailleurs, Attijariwafa bank a ouvert 350 nouvelles agences en 2009, dont 92 pour la banque de détail et 61 pour Wafa Cash le réseau de low income banking. «Qu'on le veuille ou non, nous sommes une multinationale bancaire», lance-t-il. C'est l'un des facteurs qui ont poussé le groupe à changer de formule de présentation des résultats. Pour la deuxième année consécutive, les dirigeants de la banque parlent d'épargne agrégée, qui comprend la gestion d'actif et la bancassurance. A ce niveau, Attijariwafa bank revendique la première place de premier collecteur d'épargne au Maroc avec un encours qui croit de 6,6% à fin 2009 pour atteindre 217,5 milliards de DH. Mais si l'on prend les dépôts bancaires à eux seuls, la performance de la banque n'a progressé que de 1,5%. La Banque Populaire la dépasse de plus de 6 milliards de DH, selon l'assistance. «Nous ne voulons pas nous inscrire dans une course folle à la surenchère des taux pour capter les dépôts à terme. Ce que nous faisons c'est proposer des produits alternatifs, pas dans le sens islamique pour rentabiliser l'épargne», lance Kettani. «Mais si nous voulons le faire, nous pouvons récupérer la différence avec nos concurrents en moins d'une semaine», note-t-il. D'ailleurs, le PDG précise que son groupe dispose de «la meilleure structures des ressources du secteur» avec plus de 60% de ressources non rémunérées. Il se targue aussi d'être le premier distributeur de crédit avec des engagements cumulés qui progressent de 9,6% à 168,5 milliards de DH. Le coefficient d'exploitation baisse de 3,4 points La performance du groupe Attijariwafa bank au niveau de la maîtrise des charges est du moins remarquable. Son coefficient d'exploitation (charges d'exploitation/produit d'exploitation) se réduit de 3,4 points à 40,8%. Une meilleure performance que l'objectif 2012 (41%). En revanche, le coût du risque s'est aggravé de 0,14 point à 0,53%. Un taux que l'un des DG du groupe, Ismaïl Douiri, juge modéré. Le taux de contentialité, lui, passe à moins de 3,4%. Mais qu'est-ce qui explique la baisse de la couverture des créances en souffrance par les provisions ? Douiri parle d'un write off (élimination) des créances totalement provisionnées il y a plus de 5 ans, afin de limiter le risque fiscal. La rentabilité des actifs (Return on equity) progresse de 1,9 point à 22,7% alors que celle des capitaux propres (ROA) s'accroît de 0,18 point à 1,58%. A noter que le chiffre d'affaires du groupe (PNB) résulte d'une croissance de 2% des marges sur commission, 6% des marges sur intérêt et une envolée de 132% du résultat des activités de marché. La dernière annonce de la séance est faite par un autre DG du groupe Boubker Jaï. En effet, il est question que les fonds d'investissement du groupe sortent de leur cocon local pour aller explorer des opportunités continentales.