Transparency Maroc vient de décerner le Prix de l'intégrité au trublion rifain. La cérémonie de remise est prévue ce mardi. Cette consécration coïncide avec le marathon des signatures, lancé début décembre, par Amnesty International en faveur de la libération de Chakib qui figurait sur la liste des personnes en danger établie par l'ONG basée à Londres. Décidément, le dossier de Chakib El Khiyari ne quitte pas les devants de l'actualité. Transparency Maroc vient de décerner le Prix de l'intégrité au trublion rifain. La cérémonie de remise est prévue ce mardi. Cette consécration par une ONG marocaine coïncide en effet avec le marathon des signatures, lancé début décembre, par Amnesty International en faveur de la libération d'El Khiyari qui figurait sur la liste des personnes en danger établie par l'ONG basée à Londres. D'ailleurs, ce dernier est considéré par Amnesty comme un «prisonnier d'opinion». L'arrestation de Chakib El Khiyari remonte, pour rappel, au 18 février 2009. Quelques jours plus tard, le 21, il est accusé de «porter atteinte à l'image des autorités nationales publiques et judiciaires». Motif : des déclarations à la presse, suite à l'annonce du démantèlement du réseau de Mohamed Laghni, mettant en doute l'engagement des autorités à combattre les barons de la drogue dans le Nord et le Nord-Est du pays. Des propos qui lui ont valu une peine de trois ans et trois transfèrements dont le dernier remonte au mois octobre. Actuellement, il est incarcéré à la prison de Meknès, après des séjours aux centres de détention de Casablanca et Taza. Dans un communiqué, Transparency Maroc justifiait le choix de Chakib El Khiyari pour le Prix de l'Intégrité par le fait que «l'action des autorités contre la corruption et le trafic de drogue qui a suivi l'arrestation de Chakib El Khiyari dans la région dénoncée par ce dernier rend aberrante sa condamnation et son maintien en prison». Même son de cloche auprès de Mohamed Hammouchi, le vice-président de l'association Rif des droits de l'Homme, qui déclarait au Soir échos que «la détention de Chakib ne jouit d'aucune raison, puisque plusieurs responsables sécuritaires de l'Etat marocain sont mis en cause dans des affaires de trafic de drogue. Chose qu'El Khiyari avait toujours dénoncée avant son arrestation le 18 février 2009. La normalisation des relations de l'Etat marocain avec le Rif passe inévitablement par la libération de Chakib El Khiyari». Des propos qui remontent à fin septembre mais qui demeurent toujours d'actualité. A l'époque, des informations avançaient que le trublion rifain pourrait bénéficier d'une grâce royale.