Objectif : basculer une partie des 9,4 milliards de DH de dettes à court terme vers le long terme. La communauté financière est enfin fixée sur la situation de la SAMIR (société cotée à la Bourse de Casablanca). Le raffineur vient d'annoncer que « le processus de négociation pour la restructuration de sa dette est toujours maintenu et suit son cours avec les bailleurs de fonds concernés. Il est actuellement en phase de finalisation ». La SAMIR avait en effet mandaté la Banque Populaire pour la restructuration de l'ensemble de ses dettes. Le rééquilibrage de sa situation financière consistait à faire basculer une partie des dettes à court terme vers le long terme. Au titre de ses résultats annuels, le passif circulant (à court terme) du groupe ressortait à quelque 9,4 milliards de DH, contre 5,4 milliards pour les dettes à long terme et 3,8 milliards de fonds propres. Dans le cadre de ce processus de restructuration, Samir avait également mandaté un cabinet conseil international pour lui conseiller des produits de couverture sur l'euro et le dollar. SAMIR vise à travers ce réglage à renforcer ses capacités financières pour assurer le financement des projets de modernisation de ses unités de traitement aux meilleures conditions de marché. Le raffineur est en effet engagé sur trois grands chantiers d'investissement : le topping 4 destiné à injecter une capacité additionnelle de 4 millions de tonnes/an, une unité d'augmentation de la capacité de production de bitume (280.000 tonnes) et un générateur de turbo à vapeur pour assurer l'indépendance énergétique. Des projets qui permettront au raffineur de maintenir la capacité annuelle nationale de raffinage à quelque 8,5 millions de tonnes, d'améliorer l'efficacité énergétique et celle de la qualité de l'air par l'utilisation de technologies de pointe, mais aussi la satisfaction de la demande en fioul et la réduction du déficit structurel en gasoil. La SAMIR annonce dans ce cadre que les travaux de construction de la nouvelle unité de distillation (Topping 4) et de doublement de la production de bitumes, dont les contrats de financement ont été signés au cours du premier semestre 2010 avec des institutions financières nationales et internationales, avancent conformément au planning arrêté. Ils ont de ce fait atteint 70% d'avancement pour le projet de bitume et 50% pour le Topping 4 à fin 2010. La construction de cette unité, qui aura une capacité de production annuelle de 4 millions de tonnes, nécessitera un budget d'environ 120 millions d'euros, soit 1,3 milliard de DH. Elle sera opérationnelle début 2011.
