Selon les résultats annoncés le 15 novembre, Alpha Condé remporte l'élection avec 52.52% des voix. Depuis cette annonce, plusieurs incidents se sont produits dans la capitale, avant un retour au calme. celine girard (avec agences) L es résultats sont tombés lundi 15 novembre. La Commission électorale (Céni) a annoncé la victoire de l'opposant historique, Alpha Condé avec 52.5% des voix contre son adversaire Cellou Dalein Diallo qui a obtenu 47.4% des suffrages. Au premier tour, Cellou Dalein Diallo avait recueilli 43% des voix devant Alpha Condé, 18%, mais le jeu des alliances et l'importance du vote ethnique semblent avoir permis au candidat Condé de rattraper son retard et de l'emporter. Au second tour, le taux de participation a été de 67% . Suite à l'annonce des résultats, des affrontements ont éclaté dans la capitale guinéenne, faisant au moins un mort et des dizaines de blessés. Plusieurs incidents avaient déjà émaillé le quotidien de la capitale avant l'annonce des résultats par la Céni, avec des violences entre jeunes partisans de Diallo et les forces de l'ordre. Les forces de sécurité ont quadrillé les quartiers en majorité peuplés de Peuls, l'ethnie du candidat Diallo. Dans les rues où vivent les partisans d'Alpha Condé, d'ethnie Malinké, l'heure était en revanche, à l'explosion de joie après l'annonce des résultats. En raison de cette division des deux ethnies majoritaires du pays, le général Konaté a décrété l'état d'urgence, avant un retour au calme. Le déroulement de cette élection a été marquée par des violences entre les deux camps et par le report du second tour à plusieurs reprises. L'annonce des résultats de cette élection constitue un événement historique pour les Guinéens. Après 52 ans de régimes dictatoriaux ou autoritaires, les électeurs ont pu voter pour la première fois librement lors de ce scrutin présidentiel. Dans sa première déclaration après sa victoire, Alpha Condé a appelé Cellou Dalein Diallo à la «concorde» et «la fraternité», estimant que «le temps est venu de se donner la main» et d'oeuvrer «à la réconciliation nationale». Les résultats définitifs doivent être proclamés au plus tard le 2 décembre.