Le Fath Union Sport de Rabat est en passe de rentrer dans la légende ce vendredi à l'occasion du match retour de la demi-finale de la Coupe de la Confédération Orange face à Al Ittihad de Tripoli au complexe Moulay Abdallah. Le WAC, fort d'un nul vierge, ramené de Tunisie en Coupe de l'UNAF des Champions tentera de briser le signe indien à Casablanca face au Club Africain. Enfin, dimanche l'ASFAR ira défendre son maigre et bien fragile avantage (2-1) en terre libyenne à Benghazi face à Annasr de Libye. P our le FUS, le club le moins populaire des trois engagés, malgré tout l'aura qu'il aura apporté cette saison au football national en pleine crise, l'enjeu est de taille : connaître enfin les délices d'une première finale continentale, à l'instar du happy few (ASFAR, RCA, WAC, KACM) qui y a déjà gouté. C'est tout à fait dans les cordes du club de la capitale, d'autant plus, que le FUS est fort d'une victoire ramenée haut la main de chez l'adversaire 2-1 et que par conséquent, sa marge de manœuvre s'en retrouve du coup, moins ardue. De plus, en ce moment, le Fath est sur un nuage et il sera difficile de l'en déloger. Studieux, laborieux et volontaire, l'ensemble r'bati dégage, à chaque fin de rencontre, ce sentiment du travail accompli que peu de nos formations peuvent se targuer d'avoir. C'est certain, le groupe à Houcine Ammouta, a grandi et il a pris du grade et dès lors, qu'il se retrouve dans cet habit, il est tout simplement irrésistible. Sur le plan national, il est le seul club invaincu toutes catégories confondues, et avec trois rencontres en moins, c'est un leader virtuel du championnat, tandis qu'en coupe il est finaliste pour la seconde fois de suite, si les Doukkalis s'en souviennent, ils vous diront combien leur sortie a été douloureuse. C'est dire, la qualité de cette équipe. Pour en revenir aux choses continentales, à mi-parcours d'une éventuelle finale, le FUS qui possède l'avantage de deux but inscrits à l'extérieur contre un, sera confronté mine de rien, à une drôle d'équation. Il sera privé de son capitaine et buteur Benchrifa suspendu pour cumuls de cartons et de son fer de lance Alhassan Issoufou expulsé à Tripoli et qui ne chaussera donc point les crampons à Rabat. Ammouta n'aura cependant pas trop de soucis à se faire, il a des solutions de rechange avec les chevronnés Fatihi, Rokki et autre Trikki. Mais attention à ces Libyens capables du meilleur comme du pire, ils avaient sorti le DHJ aux tirs au but, cette même saison en ligue des Champions Orange, après avoir concédé le nul chez eux. Mais faut-il le rappeler, le Fath est la seule équipe a avoir gagné tous ses sept matches à domicile les Diaraf de Dakar, Baraka FC de Conakry, Stade Malien, SuperSport United, Zanaco, Haras El Hodoud et tout dernièrement le Club Sportif Sfaxien, en savent quelque chose. Dans l'autre demi-finale le CS Sfax tentera de remonter en Tunisie le but de retard concédé à Khartoum face à Al Hillal. Dans une compétition d'un tout autre genre mais qui tient tout autant, à cœur et en haleine le public marocain, l'UNAF Nessma Cup, (Union nord africaine de football) de nos plus illustres représentants qui y sont engagés. Si le WAC chez les Champions a quelques arguments à faire valoir, ce n'est pas le cas de l'ASFAR en coupe, bien loin de son prestige de naguère. Le WAC en faisant dans la résistance, quoique l'on dise, a réussi une bonne opération en Tunisie face au Club africain. En bétonnant, il a réussi, certes, à neutraliser le Club Africain mais ne s'en est pas, pour si laborieux qu'il fût, débarrassé et le plus dur reste donc à faire au Complexe Mohammed V à 20h ce vendredi. Pour cela il lui faudra marquer et surtout ne pas en prendre face à ceux qui passent pour être la bête noire par excellence des équipes casablancaises. Le Club Africain a fait du complexe Mohammed V un jardin conquis. Le WAC, depuis sa défaite face à l'OCK a semblé reprendre du poil de la bête. Un nul vierge et laborieux face à ce même adversaire et une victoire tout à fait convaincante face à la JSM. On sent que le nouveau coach Diego Garzitto un spécialiste de la chose africaine y va de son empreinte. Il est comme qui dirait, que les choses commencent à changer chez les rouges. De l'autre côté, l'optimisme est de mise et à l'image de leur capitaine Ben Yahia, qui estime à 70% les chances tunisiennes pour aller en finale, les supporters y croient aussi. Ils seront nombreux les supporters clubistes (près d'un millier) à venir encourager les leurs dans cette demi-finale retour. Enfin l'ASFAR sans ses réfractaires (Jawad Ouadouch, Madihi, Lemnasfi, Kaddioui, Chadli et Serraj) mais bel et bien avec El Amri s'est envolée jeudi vers Benghazi. L'ASFAR ira défendre son maigre acquis de l'aller 2-1, avec ses bleus de service appelés à la rescousse pour la circonstance. L'engouement des Kindi, Kess, R'haili et autres jeunots risque cependant d'être insuffisant pour ce genre de challenge. On leur souhaitera, néanmoins, bonne chance !