Mohamed Taliî : « La dissolution du bureau de la région de Casablanca a été dictée par la faction qui domine actuellement l'AMDH. C'est une mesure antidémocratique qui n'est que la conséquence du 9e congrès de l'ONG ». Les partisans du PADS et du PSU ne sont plus sur la même longueur d'onde que ceux d'Annahj Addimocrati, qui tiennent le gouvernail de l'association. L'ONG est au devant de l'actualité nationale, non pas pour une action pour la défense des droits de l'homme mais pour une querelle intestine. A l'origine de cette affaire : la décision de la direction de l'association de dissoudre le bureau de la région de Casablanca. La riposte des concernés ne s'est pas fait attendre : dimanche 24 octobre, ils ont tenu une réunion à Kasbah Tadla au cours de laquelle ils ont rejete catégoriquement cet acte des amis de Khadija Riyadi. Bien entendu, le rejet n'a pas été unanime. Les membres du bureau aux couleurs d'Annahj Addimocrati ont refusé d'apposer leur signature au communiqué final de la rencontre de Kasbah Tadla. Dans des déclarations au « Soir échos », Mohamed Taliî, un des signataires du communiqué, affirme que « la dissolution du bureau de la région de Casablanca a été dictée par la faction qui domine actuellement à l'AMDH et qui tient à marginaliser toutes les voix de l'opposition au sein cette organisation. C'est une mesure antidémocratique qui n'est que la conséquence du 9e congrès de l'ONG, tenu en mai dernier ». Et d'expliquer que « seul le conseil régional est habilité à prendre cette décision » dont la date sera communiquée dans les prochains jours. « Outre la dissolution du bureau de la région de Casablanca, les sections de Ksiba, de Taroudant et du quartier El Bernoussi sont soumises à une marginalisation orchestrée par la faction qui domine actuellement l'AMDH », confie Mohamed Taliî. Les divergences entre les composantes de l'AMDH alimentent les pages des journaux. Les partisans du PADS et du PSU ne sont plus sur la même longueur d'onde que ceux d'Annahj Addimocrati, qui tiennent le gouvernail de l'association. Les premiers réclament que l'ONG se concentre principalement sur les droits de l'homme et évite de s'immiscer dans le politique alors que les seconds ne l'entendent pas de cette oreille. Par ailleurs, la tenue de la première réunion du conseil national, début octobre, n'a fait que renforcer davantage le différend entre ces factions. « Le conseil national est désormais une caisse de résonance de la commission administrative », résume Taliî. Les partisans de Khadija Riyadi entament des rencontres dans la région de Casablanca afin d'expliquer les raisons de la dissolution du bureau de la région de la métropole. Ils tiendront deux réunions : le 7 novembre à Casablanca et le 28 à Béni Mellal.