La Foire internationale d'art contemporain est prévue du 8 au 11 octobre à Marrakech. Le concepteur du parcours culturel s'exprime sur la philosophie générale de cet événement. Entretien. Cette foire internationale d'art contemporain est une plateforme de rencontre entre les professionnels marocains et ceux de l'Europe, du Maghreb et du Moyen-Orient. Au delà de la mise en vente des œuvres d'art présentées par les galeries nous avons également tenu à ce qu'il y ait un volet purement culturel. Dans cette même optique, nous avons conçu un parcours dans la médina de Marrakech et plus particulièrement le Musée de Marrakech, Dar Bellarj et l'ancienne Banque du Maroc qui est située à Jamâa El Fna. Une des expositions qui répond d'ailleurs à cet esprit c'est « Résonnances », produite par le Conseil consultatif des Marocains à l'étranger (CCME) et qui regroupe une quinzaine d'artistes de la diaspora. C'est une manière de mettre en valeur leurs œuvres et de permettre aux amateurs d'art contemporain de découvrir peut-être pour la première fois le travail de ces artistes. Une cinquantaine de galeries étrangères et sept galeries marocaines participent à cette foire. Quels ont été les critères de sélection ? Pour les galeries internationales, nous avons privilégié celles qui exposent des artistes d'origine arabe par devoir de proximité. L'un des critères majeurs de la sélection était également le professionnalisme des galeries. Il y a plusieurs galeries qui ont été refusées car elles n'ont pas rempli ce critère. Dans les dix galeries marocaines qui ont postulé, il y en a juste sept qui ont été retenues. La CMOOA galerie de Hicham Daoudi, le directeur de cette foire et président du groupe Art Holding Morocco, fait-elle partie des espaces représentés à l'évènement ? Non. Par souci d'éthique, les organisateurs ont été très clairs là-dessus. Même si je m'occupe plus spécialement du parcours culturel et pas de l'organisation générale, il n'a jamais été question d'inclure cette galerie car elle appartient au directeur de la foire et que serait absolument contre la déontologie. Dans l'équipe d'organisation, deux membres de Art Paris-Abu Dhabi ont quitté le navire. Quelles sont les raisons de leur départ ? Les personnes dont vous parlez ne font plus effectivement partie de l'équipe d'organisation. En réalité, il été question au départ qu'elles soient également des partenaires financiers de l'évènement. Mais elles ont eu quelques soucis avec le budget et se sont retirées. Le groupe de Hicham Daoudi était donc obligé de chercher d'autres partenaires. Le terme foire est généralement banni par les artistes qui refusent l'exploitation commercial de leur travail. N'avez-vous pas eu peur de créer, par là même, des susceptibilités chez les artistes ? Les foires d'art contemporain cela existe partout dans le monde. Il faut savoir que cet événement est une occasion d'exporter l'art contemporain, marocain à l'étranger à travers les échanges et les rencontres qui se créent entre les galeristes qui seront présents. J'insiste encore une fois sur le fait que cette foire a deux aspects, l'un commercial et le second purement culturel, d'où l'idée du parcours culturel. Les œuvres seront mises en vente. Avez-vous exigé des tarifs particuliers aux galeristes ? Nous avons demandé aux galeries étrangères d'adapter leurs tarifs de vente des œuvres d'art au niveau de vie du Maroc. Les prix seront donc revus à la baisse.