La gouvernance mondiale apparaît d'emblée comme un sujet à la fois « précis et large » comme l'indiquent les organisateurs. Pour dresser un état des lieux et améliorer la compréhension et les outils de la gouvernance mondiale, six thématiques serviront de fil rouge au déroulement des débats. L'influence en matière de gouvernance des facteurs climatiques, démographies et de santé, la gouvernance économique suite à la crise financière, la gouvernance du cyberespace, l'efficacité du G20 et son avenir, le rôle des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), puis un espace pour les questions de gouvernance dans l'actualité, telles seront les majeures problématiques abordées au cours des discussions. Une des nouveautés de cette troisième édition réside dans l'intérêt porté au phénomène croissant du cyberespace, avec des débats sur les questions du cyberterrorisme, de la cybercriminalité et de la guerre électronique. Initiée par l'Institut français des relations internationales (IFRI), cette conférence annuelle réunit pendant plusieurs jours autour de ces thématiques, des hommes politiques, des dirigeants de multinationales et des experts et chercheurs de renommée. Les organisateurs ont ainsi annoncé lundi la présence d'environ 150 personnalités, dont le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon et le président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet. Les invités internationaux se succéderont à la tribune pour évoquer la gouvernance mondiale, sous des angles politiques mais aussi économiques, au niveau international comme régional. Les ressources en eau, les questions d'environnement après l'échec du sommet de Copenhague ainsi que les mouvements migratoires seront notamment mis à l'honneur au cours des rencontres. Comme l'a souligné Thierry de Montbrial, directeur de l'IFRI, la gouvernance mondiale doit aujourd'hui faire face à une situation « d'interdépendance croissante et d'accélération des changements ». Une place de choix sera accordée aux pays émergents, avec notamment la présence de la vice-ministre chinoise des Affaires étrangères, Mme Fu Ying, de Kemal Dervis pour la Turquie ou encore de Ahn Ho-Young ambassadeur de la Corée du Sud auprès du G20.