Ces réformes qui doivent être entreprises avant juin 2011, touchent le mode de scrutin, le découpage électoral, la loi des partis politiques et le mode d'élection à la deuxième Chambre. Le secrétaire général du MP (Mouvement populaire) Mohand Laenser, a appelé mardi à Rabat à des réformes politiques de fond pour sortir de la période de transition. Cette demande a été formulée lors d'un séminaire interne sur les alliances politiques, animé par Lahsan Haddad au siège du parti et qui a réuni une pléiade de cadres du MP. Ces réformes qui doivent être entreprises avant juin 2011, touchent le mode de scrutin, le découpage électoral, la loi des partis politiques et le mode d'élection à la deuxième Chambre. Selon Mohand Laenser, ces réformes sont nécessaires pour pouvoir créer des alliances politiques qui peuvent faire émerger des pôles politiques. «Il n'y a jamais eu de véritables alliances politiques au Maroc, juste des coalitions gouvernementales après les élections», a affirmé Laenser. «L'alliance prévoit une discipline et un engagement stricts, en plus d'un cadre légal qui fait défaut aujourd'hui», ajoute Laenser Dans le même optique, le SG du MP affirme que son parti ne pourra pas dans une alliance éventuelle soutenir les dirigeants d'une autre formation, «il serait nécessaire d'avoir une sorte d'équilibre entre les composantes de cette alliance». Le message de l'Etat-major du MP est clair : il ne pourrait y avoir d'alliances politiques, ni avec le PAM, ni avec le pôle libérale, dans le futur immédiat. Selon Lahcen Haddad membre du Bureau politique du MP : «il est fort exclu de créer des alliances avant les élections de 2012, seul le PAM est capable de sceller de telles alliances, ce qui va pousser les partis de la koutla à faire de même». Si le PAM concrétise l'opération de création d'un pôle libéral, il serait obligé d'intégrer un parti de la Koutla, affirme Lahcen Haddad. Un autre point de discorde ne favorise guère de telles alliances, la persistance de la logique de l'alternance depuis 1998. Selon Haddad, même si l'USFP (Union socialiste des forces populaires) n'est plus le premier parti au Maroc, il continue toujours de bénéficier d'un traitement de faveur en terme de postes de ministres au nom de la légitimité historique et non au nom de la légitimité électorale. Selon la même source, il y a plus de 11 handicaps politiques pour la création d'alliances politiques stables préélectorales. Parmi ces handicaps on peut citer, la peur de prendre position en faveur de toute mesure impopulaire. Aujourd'hui, les partis politiques ciblent toutes les catégories de la société et non une seule catégorie comme avant. Or chaque parti a sa propre cible. Parmi ces handicaps, selon Lahcen Haddad, l'affaiblissement du rôle de l'opposition au Parlement. Cette situation pousse les partis politiques à courir derrière la participation au gouvernement à n'importe quel prix. D'autres phénomènes favorisent cette situation, l'ambiguïté sur la partie habilitée à la prise de décision politique au Maroc : conseillers du roi, wali… Une chose est sûre, les partis politiques n'ont aucun contrôle sur leurs ministres, la persistance du phénomène des ministres technocrates et la logique de la peur de l'émergence d'un parti fort de la part du pouvoir sont aussi d'autres facteurs. «Ce que nous constatons aujourd'hui ce n'est pas de réelles tractations pour la création d'alliances, mais juste des tentatives d'être proches de personnes introduites auprès des hautes sphères du pouvoir», affirme Lahcen Haddad. Or chaque parti a sa propre cible. Parmi ces handicaps, selon Lahcen Haddad, l'affaiblissement du rôle de l'opposition au Parlement.