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Mohamed El Baz «Mes oeuvres sont des tentatives de réparation»
Publié dans Le Soir Echos le 18 - 08 - 2010

Dans le bricolage, il s'agit d'inventer des moyens qui n'existent pas pour arriver à ses fins. Etre un bricoleur a un sens profond comme dans la conception de Levi-Strauss, ce n'est pas celui qui répare avec ses petits bouts de ficelle parce qu'il n'a rien d'autre, cela peut être au contraire très technique et technologique», déclare Mohamed El Baz, nous exposant une des conceptions clés de son oeuvre. Mené depuis 1993, son projet artistique «Bricoler l'incurable. Détails» est une œuvre plurielle, en perpétuelle évolution, où se croisent et se recroisent des éléments aux sémantiques multiples. Dans ses créations, les visages photographiés s'enflamment, les cartes du monde se juxtaposent avec des mains tendues, les signes de pouvoir croisent des gestes du quotidien. Cette recomposition singulière donne à voir autrement la réalité sociale et politique, parfois sous des angles incongrus. En maniant espace, format et projection, ses oeuvres interrogent le spectateur par un jeu d'imbrications de symboles et objets issus de divers contextes. «Certains projets peuvent être formés des mêmes éléments, qu'on remaniera comme un jeu de cartes. Dans un jeu, il y a des figures, mais autant de possibilités de jeux», nous explicite l'artiste. Certains éléments de création persistent toutefois à travers le temps, comme les portraits, la présence du texte, l'émanation de lumière dans l'œuvre ou la notion d'archives. «Bricoler l'incurable. Détails» s'inscrit dans la durée. «L'idée du projet n'a rien de fermé, on part d'une chose puis cela évolue. Le projet se remet en cause lui-même, il a vécu, il se nourrit. Il perdure car il y a un écho, une demande, une envie à l'extérieur, des invitations pour participer et partager quelque chose au travers de ce projet d'ensemble», nous explique Mohamed El Baz. Le projet se déplace ainsi dans différents pays, s'adaptant aux lieux, espaces et rencontres.
Né de la lecture de l'ouvrage «Les syllogismes de l'amertume» d'Emil Michel Cioran qui écrit «Etre moderne, c'est bricoler dans l'incurable», l'oeuvre de Mohamed El Baz construit des «tentatives de réparations». Il nous détaille sa démarche artistique : «Pour tenir le carcan de l'intitulé, je suis à l'affût des dysfonctionnements, des failles. Au début, si je faisais de l'art, c'était pour réparer quelque chose. Le titre «Bricoler l'incurable. Détails» m'a paru une sorte de générique pour mon travail. On sait que quelque chose dans le monde, dans l'Histoire est inguérissable ou incurable, mais rien ne se répare vraiment, le monde ne devient pas plus juste». Regrettant l'absence de mécanismes plus globaux, le regard de l'artiste soulève alors de nombreuses problématiques, tant sur le monde de l'art que sur la société et l'Histoire. Ses créations mettent en perspective la pluralité des situations, en montrant des approches divergentes. Prochaine étape de création, le bricolage pluriel de Mohamed El Baz sera présent à l'occasion de la Foire de l'art contemporain de Marrakech, prévue en octobre.

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