Il suffit de regarder une carte du monde, version météo si possible, pour mesurer l'urgence de la situation. Pluies diluviennes au Pakistan, glissements de terrain en Chine, incendies indomptables en Russie, récoltes ravagées au Canada, sans parler des petites canicules ici et là ou du glacier Petermann au Groenland qui vient de perdre un «bloc» de glace de 260 kilomètres carrés. Quand on sait que la fonte de ces réserves d'eau douce contribue à faire monter le niveau des mers d'environ trois millimètres par an, on peut commencer à s'inquiéter. Si les scientifiques avaient prévu ce scénario et si Petermann a déjà perdu par le passé de gros pans de sa couverture, la question qui se pose est de déterminer la valeur de la sonnette d'alarme que cela a représenté pour la communauté internationale. Pour ceux qui ne jurent que par les chiffres, on peut rappeler que l'ensemble de ces dérèglements a un impact négatif sur l'activité de toute la planète et sur les bénéfices de toutes les entreprises. Pour les autres qui s'inquiètent de la probabilité d'une catastrophe écologique importante, il faut trouver les moyens d'attirer l'attention des gros pollueurs de la planète afin de mettre en place les outils nécessaires pour contrôler la situation. La véritable urgence est là, pas dans la gestion de conflits militaires artificiels. Il faut siffler la fin de la récréation et rediriger les flux consacrés à l'armement au profit de la lutte contre l'emballement climatique. C'est là la réelle priorité. Tout le reste n'est que littérature. Nous avons besoin d'efforts tangibles pour préserver notre Terre.