Le numéro un mondial de l'assurance-crédit, Euler Hermes Acmar, filiale de la compagnie d'assurance Allianz et implanté au Maroc depuis 1994, livre des indicateurs pour apprécier la situation économique nationale. L'assureur rapporte d'abord une baisse du chiffre d'affaires des entreprises locales, intégrées à son portefeuille client, d'en moyenne 18% de 2008 à 2009. Et il est édifiant de noter que 40% de la clientèle de l'assureur est constituée d'entreprises exerçant dans l'immobilier. Ces indicateurs dressent par ailleurs un bon portrait de la situation de tout le tissu productif national, puisque la filiale marocaine d'Euler Hermes revendique le leadership sur le marché local avec un chiffre d'affaires 2009 de 70,55 millions de dirhams et un total engagement de plus de 27 milliards de dirhams. Par ailleurs, la société rapporte une augmentation de 19% des demandes de recouvrement tout au long de l'année passée à l'échelle nationale, ce qui témoigne d'une recrudescence des défaillances s'agissant de remboursement de crédit. Cela dit, «les 3 premiers mois de l'année 2010 connaissent une stagnation des demandes de recouvrement, mais cet indicateur se stabilise tout de même à un niveau significatif», rapporte Jean-Christophe Batlle, directeur général de la filiale marocaine. Euler Hermes Maroc, qui réalise 30,5% de son chiffre d'affaires à l'export, livre également ses prévisions en matière de commerce mondial. Il en ressort que la reprise effective des échanges commerciaux avec l'Union européenne, qui demeure le premier partenaire commercial du Maroc, n'interviendra pas avant le 1er semestre 2011. «C'est la durée nécessaire pour que la demande intérieure européenne puisse regagner en vigueur», analyse Batlle, pourvu que l'économie du Vieux continent puisse bénéficier de l'effet d'entraînement positif de l'économie américaine, elle-même tributaire de l'économie asiatique.