Le département de Moncef Belkhayat a bouclé la série de consultations autour de la nouvelle loi sur la jeunesse, qui constitue la baguette magique proposée par le ministère de tutelle pour venir à bout de tous les maux relatifs à l'encadrement des jeunes. «Dans le sillage des discussions autour du projet de loi sur la jeunesse, ces rencontres ont rassemblé tous les intervenants concernés par la question. Elles se sont tenues entre janvier et mars 2011 et ont permis au ministère de la Jeunesse et des sports d'étoffer la première mouture de ce projet de loi», explique le département de communication du ministère. La mouture qui sera proposée au Conseil du gouvernement va prendre en considération plusieurs remarques et recommandations du tissu associatif. C'est en tout cas le but avoué de cette opération de sondage, menée aussi bien auprès d'associations indépendantes que celles des jeunesses partisanes. «L'esprit de cette opération est de se concerter sur ce projet de loi», ajoute la même source au sein du département de tutelle, qui a consacré plus de trois mois aux séances d'écoute pour réunir un consensus minimal au sujet de la nouvelle loi. Cinq axes principaux ont été débattus, dont notamment celui du financement, qui reste l'un des sujets de discorde entre plusieurs instances chargées de l'encadrement des jeunes. L'exigence de la bonne gouvernance et de la transparence en contrepartie des subventions étatiques a été très mal prise par le tissu associatif et reste parmi les questions les plus délicates que la nouvelle loi se doit de résoudre. Nouvelles règles Dans ce cadre, les ONG qui seront désormais placées sous le contrôle des régions au lieu de celui des walis dans le cadre de la réforme constitutionnelle, devront adopter des règles comptables en bonne et due forme. Et comme l'offre du département de tutelle dans le cadre de la réforme de la loi sur la jeunesse reste tributaire des domaines d'intervention des associations, le ministère a tenté l'approche expérimentale pour optimiser les chances de réussite. Ce sont ainsi les associations sportives qui serviront de cobayes pour une expérience pilote, destinée à mesurer l'impact des nouvelles règles de la gouvernance sur l'autonomie financière des associations. Notons que le département de tutelle n'a pas encore fixé de délai pour la remise la mouture finale du projet, dont l'adoption est prévue durant l'actuelle session parlementaire.