Samedi. 20h30. Casanearshore, premier parc business du Maroc et plus grand d'Afrique du Nord, a plongé dans l'obscurité. Pas de panne de courant décrétée. Dans un seul geste, les Marocains étaient conviés à éteindre leurs lumières. 60 minutes plus tard, ils venaient de participer à l'heure pour la planète (Earth Hour), édition 2010. L'objectif n'est pas de diminuer la consommation d'énergie ou l'émission de CO2 durant une heure, mais cette manifestation constitue plutôt un geste symbolique réalisé au même moment aux quatre coins de la planète. En effet, c'est plus l'effet médiatique qui est recherché. Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, a qualifié Earth Hour «de plus grande manifestation en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique». En 2009, des centaines de millions de personnes dans le monde ont participé à ce geste, en provenance de 188 pays et de 4.000 villes. Une action qui s'officialise Si l'initiative n'est pas récente, c'est la toute première fois que le Maroc est inscrit sur la liste officielle des pays participants. Au départ, un groupe d'amis participait à l'heure de la planète sans que le geste soit officialisé. Ils décidèrent par la suite d'inscrire le Maroc sur la liste des participants à WWF (World Wide Fund for nature), initiateur de l'évènement. Monsieur écolo lui-même, Saïd Mouline (directeur général du Centre de développement des énergies renouvelables), soutient officiellement Earth Hour Casablanca. Quant au parrain officiel de l'évènement, il n'est autre qu'Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies. Quelques jours avant le coup d'envoi de l'heure verte, le nombre de pays inscrits frôlait déjà les 120 signataires, signe que la sensibilisation sur la préservation en faveur de l'environnement porte ses fruits. 100 jours après le flop de Copenhague, Earth Hour se veut ainsi un redémarrage de la résolution du péril climatique.