Au moment où le Maroc bataillait à Lubumbashi pour décrocher l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2015, une réunion devait se tenir pour statuer sur un sujet passé inaperçu, mais qui fâche encore : les droits de retransmission des éliminatoires de la CAN 2012, organisée conjointement par le Gabon et la Guinée équatoriale. «La CAF devait décider du futur acquéreur de ces droits, mais aussi de la possibilité pour les pays concernés de diffuser leurs matchs à domicile. Finalement, la réunion a été reportée à une date ultérieure. Dans les coulisses, on parle du 15 mars comme date de la prochaine réunion», confie aux «Echos quotidien» une source proche du dossier au sein de la SNRT (Société nationale de radiodiffusion et de télévision), à quelques jours du match explosif Algérie-Maroc, prévu le 27 du même mois. Du côté du Maroc comme de l'Algérie, l'expectative domine. On ne sait pas pour quel saint se vouer. Même le nom du propriétaire par lequel il faudra passer, au cas où il est question d'acheter ces droits, n'est pas connu. «Il va falloir attendre la décision de la CAF», confie notre source. Encore Al-Jazeera Sport ! Après avoir cédé les droits télé des phases finales de la CAN, la CAF a décidé de faire de même en lançant, en octobre dernier, un appel d'offres pour l'attribution des droits télé des quatre matchs restants dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2012. Deux candidats seraient, aujourd'hui, en lice : Al-Jazeera Sport et Sportfive. La chaîne qatarie, qui a déjà les droits des phases finales après les voir achetés de ART, fait tout pour arracher ce nouveau marché et avoir la mainmise sur le football africain, mais tout laisse croire, selon certaines sources, que la CAF obligera le futur acquéreur à vendre les droits aux chaînes terrestres, pour éviter le monopole et, surtout, la frustration de milliers de téléspectateurs de part l'Afrique. L'objectif étant d'éviter le scénario de la CAN 2010, qui s'est déroulée en Angola. Pour sa première Coupe d'Afrique des Nations, Al-Jazeera Sport avait placé la barre trop haut. À l'époque, la SNRT avait reçu une offre à prendre ou à laisser : 11 millions de dollars pour un package de 11 matchs, soit 1 million par match. «C'est énorme !», déploraient à l'époque les responsables de la SNRT. D'autant que le géant de l'audiovisuel sportif avait exigé aussi l'insertion d'écrans publicitaires de 30 secondes... de son choix.